Politique, Monde

Tensions au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté suite à des gestes xénophobes

- Des élus Rassemblement national ont brandi des pancartes xénophobes lors d'une séance plénière

Ümit Dönmez  | 12.04.2024 - Mıse À Jour : 14.04.2024
Tensions au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté suite à des gestes xénophobes

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

La présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, a exprimé son indignation et annoncé des mesures légales après que des élus du Rassemblement National (RN) ont brandi des pancartes portant des messages xénophobes lors d'une session du conseil, jeudi matin.

Elle a indiqué son intention de déposer plainte pour "incitation à la haine".

La séance a été temporairement interrompue lorsque ces conseillers ont exhibé les affiches portant le message "Violeurs étrangers dehors", en guise de soutien à ce qu'ils présentent comme un "collectif féministe" identitaire de Besançon.

Marie-Guite Dufay, confrontée à cette situation, a déclaré que "les amalgames nauséabonds associant immigrés et viols sont intolérables, particulièrement dans une enceinte républicaine." Elle prévoit de saisir le procureur de la République pour ces actes qu'elle juge inacceptables.

Cette affaire intervient après un incident similaire lors du carnaval de Besançon, où deux militantes du même collectif, Nemesis, avaient brandi un message identique, entraînant une plainte de la maire de Besançon, Anne Vignot, pour provocation à la haine. Une des militantes a été mise en garde à vue mardi, dans le cadre d'une enquête préliminaire.

Selon le journal Le Monde, lors de la séance du conseil, Julien Odoul, également porte-parole et député du RN, a justifié ces actions par la liberté d'expression, bien que la session ait été marquée par des termes empruntés au vocabulaire nazi, utilisés hors microphone par un conseiller.

Le terme "Untermensch" ou "sous-homme" a été notamment utilisé, ce que Thomas Lutz, l'élu concerné, a reconnu, regrettant une expression "malheureuse" destinée à critiquer le traitement des élus de l'opposition, sans intention de référence historique.

L'affaire soulève également des questions de droit d'auteur, le Syndicat national des journalistes ayant accusé le collectif Nemesis de copier sans autorisation du contenu médiatique pour soutenir leur idéologie. Des actions en justice sont en cours concernant cette violation des droits d'auteur, selon Le Monde.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.