Téhéran enveloppée d’un brouillard pollué record alors que la qualité de l’air se dégrade
- La capitale iranienne atteint jusqu’à 233 μg/m³ selon IQAir, poussant les autorités à fermer écoles et sites culturels et à appeler les habitants à limiter leurs déplacements
Istanbul
AA / Istanbul / Wafae El Baghouani
La capitale iranienne continue d’être paralysée par un épais brouillard pollué, alors que la qualité de l’air atteint son niveau le plus dégradé de l’année. Ce mercredi matin, Téhéran a enregistré 225 microgrammes par mètre cube (μg/m³), se plaçant derrière Bagdad et Delhi parmi les villes les plus polluées au monde.
Selon les données publiées cet après-midi par IQAir, société suisse spécialisée dans la surveillance de la qualité de l’air, le taux de pollution a même grimpé jusqu’à 233 μg/m³, propulsant Téhéran en tête du classement mondial. Face à cette situation critique, les autorités ont pris plusieurs mesures pour limiter l’exposition de la population : collèges, lycées et universités basculent en enseignement à distance, tandis que musées et sites historiques resteront fermés les 26 et 27 novembre.
Dans un communiqué, le gouvernorat de Téhéran appelle les habitants à éviter tout déplacement non essentiel, en particulier les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies respiratoires.
La pollution de l’air à Téhéran est un problème chronique, aggravé par un trafic automobile intense, une activité industrielle soutenue et des conditions météorologiques qui favorisent la stagnation de l’air. La ville figure régulièrement parmi les trois plus polluées du monde, avec des pics atteignant parfois 233 μg/m³, très au-dessus du seuil maximal recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (10 μg/m³ pour les particules fines PM2,5).
Cette dégradation extrême de la qualité de l’air suscite de vives inquiétudes quant à la santé publique. De nombreux habitants rapportent des difficultés respiratoires, des irritations oculaires et une fatigue persistante. Les autorités locales recommandent l’usage de masques filtrants et de purificateurs d’air, tout en travaillant à l’élaboration de solutions durables pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale.
