Sánchez défend la position de l’Espagne sur la Palestine : « Le temps nous a donné raison »
- Le Premier ministre espagnol affirme que la reconnaissance précoce de l’État palestinien par Madrid bénéficie désormais d’un soutien international croissant et dénonce des critiques « malveillantes » et « dénuées d’empathie »
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AA / Espagne / Alyssa McMurty
Le Premier ministre espagnol a défendu ce lundi la position de son gouvernement sur la Palestine, estimant que celle-ci a progressivement gagné un soutien international plus large.
Lors de la présentation annuelle du bilan de son exécutif, Pedro Sánchez a rappelé que l’Espagne avait été l’un des premiers pays à reconnaître l’État palestinien après le début de la guerre menée par Israël à Gaza en octobre 2023, ajoutant qu’un nombre croissant de nations, dont la France et le Canada, avaient depuis adopté des démarches similaires.
« Le temps nous a donné raison », a déclaré Sánchez, rejetant les critiques internes visant la position de son gouvernement et réfutant les accusations selon lesquelles l’Espagne se serait alignée sur des groupes terroristes.
« Le monde s’est rangé à nos côtés, démontrant le caractère creux et malveillant de ces critiques, qui révélaient un manque d’empathie envers les personnes souffrant, comme c’est le cas des Palestiniens », a-t-il ajouté.
Sánchez a également souligné que l’Espagne avait adopté cette année un paquet de neuf mesures contre Israël, incluant un embargo permanent sur les armes et un engagement à renforcer l’aide destinée à la Palestine.
Il a affirmé que son approche de la question palestinienne reflétait les principes de la politique étrangère espagnole : cohérence, multilatéralisme et engagement en faveur de la paix et de la solidarité.
Le dirigeant espagnol a précisé que son gouvernement continuerait de condamner l’antisémitisme et les attaques visant les communautés juives dans le monde, notamment l’attaque meurtrière survenue dimanche à Sydney, en Australie.
Pedro Sánchez a reconnu que ces déclarations intervenaient à un moment « compliqué », tant sur le plan intérieur qu’international.
En Espagne, son parti est fragilisé par des scandales de corruption impliquant des responsables de haut niveau et gouverne au sein d’une coalition minoritaire qui a récemment perdu le soutien d’un parti indépendantiste catalan, jusque-là favorable à plusieurs textes législatifs du gouvernement.
Malgré les appels de l’opposition à convoquer des élections anticipées, Sánchez a assuré que son gouvernement était « animé par la conviction et l’énergie » et qu’il donnerait « le meilleur de nous-mêmes dans la seconde moitié du mandat ».
Le mandat de Pedro Sánchez doit prendre fin en août 2027.
*Traduit de l'anglais par Serap Dogansoy
