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Syrie : une mère française appelle au rapatriement de sa fille atteinte d’un cancer

-Après avoir fait une grève de la faim, Pascale Descamps implore le Président français pour qu'il fasse rapatrier sa fille atteinte d’un cancer du côlon, ainsi que ses petits-enfants.

Ümit Dönmez  | 24.06.2022 - Mıse À Jour : 24.06.2022
Syrie : une mère française appelle au rapatriement de sa fille atteinte d’un cancer

France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Une mère française a imploré, jeudi, le Président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron, pour que sa fille, atteinte d'un cancer du côlon, soit rapatriée de Syrie.

La fille de Pascale Descamps avait rejoint l'organisation terroriste Daech avant d'être capturée et retenue depuis trois ans et demi, dans un camp du groupe armé terroriste PKK/YPG, dans le nord-est de la Syrie, avec ses quatre enfants.

L’Organisation des Nations Unies (ONU), avait déjà demandé aux autorités françaises, en janvier 2021, de ne pas abandonner cette détenue gravement malade.

Dans une publication sur Twitter, Pascale Descamps a partagé la lettre ouverte adressée, jeudi 23 juin, au chef d'État français et à son épouse, par les avocats de sa fille, Mes Agathe Quinio et Emmanuel Daoud.

"En refusant de procéder à son rapatriement et à celui de ses enfants, la France va laisser l’une de ses ressortissantes agoniser sous les yeux de ses enfants", indiquent les avocats qui précisent que "cette famille de ressortissants français vit, depuis des années, sous une tente et manque de vivres, d'eau et d'installations sanitaires adéquates".

Ils soulignent, par ailleurs, que "son pronostic vital est en jeu" et qu'elle n'a "pas accès aux soins nécessaires à sa survie", notamment à des "traitements de chimiothérapie et de radiothérapie".

Les avocats précisent que la jeune femme a déjà subi "deux opérations chirurgicales lourdes pour qu’il soit procédé à l’ablation de métastases".

Pascale Descamps implore le couple présidentiel et déplore que sa "fille fait 40 kg, souffre de douleurs et s'affaiblit devant ses enfants.

"Ils ont peur, le dernier à trois ans. SOS", lance-t-elle dans un cri d'alarme destiné à Emmanuel Macron.

La mère de la fille, détenue en Syrie, avait déjà entamé une grève de la faim et initié de multiples recours devant les autorités françaises et internationales, notamment le Comité des Droits de l'Enfants des Nations unies, pour obtenir le rapatriement de sa fille.

Environ 80 femmes et près de 200 enfants français vivent dans les camps du groupe armé terroriste PKK/YPG, dans le nord-est de la Syrie.

La France est vivement critiquée par les institutions (telle que l'ONU) et ONG internationales (telles qu'Amnesty international) pour son refus de rapatrier ces familles de personnes qui avaient rejoint l'organisation terroriste Daech et restent prisonnières d'une autre organisation terroriste (PKK/YPG), elle-même accusée par ces mêmes organisations, de violations des droits de l'homme, de traitement inhumains et de recrutement forcé d'enfants soldats.

En décembre 2021, une Française diabétique, âgée de 28 ans et détenue dans les mêmes conditions, est décédée dans le nord-est de la Syrie, laissant orpheline sa fille de 6 ans.


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