AA / Istanbul / Omer Aydin et Ikram Kouachi

Les forces de sécurité publique syriennes ont été déployées samedi dans la ville d’Achrafieh Sahnaya, au sud-ouest de Damas, a rapporté l’agence de presse officielle syrienne Sana.

Selon l’agence, ce déploiement vise à maintenir la sécurité et à renforcer la stabilité dans la région. Elle indique par ailleurs qu’un retour à la normale est observé dans la ville voisine de Jaramana, où l’activité des marchés connaît une nette amélioration.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts continus du gouvernement pour démontrer sa capacité à sécuriser le pays, en particulier dans les zones sensibles où les récents troubles ont suscité l’inquiétude.

Elle intervient après des tensions sécuritaires survenues plus tôt cette semaine à Achrafieh Sahnaya et Jaramana, deux localités à forte population druze.

Selon les informations rapportées, les violences ont été déclenchées par la diffusion d’un enregistrement audio attribué à un membre de la communauté druze, qui aurait proféré des propos insultants envers le prophète Mahomet, entraînant protestations et affrontements, avec des victimes parmi les civils et les forces de sécurité.

Le gouvernement syrien a attribué ces violences à des groupes armés hors-la-loi cherchant à semer le chaos et attiser les tensions communautaires.

En réponse, les forces de sécurité ont collaboré étroitement avec les chefs et notables druzes pour rétablir le calme.

Par ailleurs, vendredi, l’armée israélienne a mené une frappe aérienne près du palais présidentiel dans la capitale syrienne.

Les autorités israéliennes ont justifié cette frappe comme un message adressé à la présence de groupes armés au sud de Damas, et à toute menace potentielle pesant sur la communauté druze.

Le moment choisi pour cette attaque est jugé particulièrement provocateur, survenant quelques heures après la diffusion d’une vidéo dans laquelle des chefs druzes influents réaffirmaient leur attachement à l’unité de la Syrie et rejetaient toute idée de division ou de séparatisme.

Des observateurs estiment que cette frappe vise à exploiter les divisions communautaires, notamment au sein de la communauté druze, pour justifier une ingérence et encourager une fragmentation du pays.

Damas réaffirme de son côté que tous les groupes religieux et ethniques en Syrie jouissent des mêmes droits et de la même représentation.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba