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Syrie: Le dernier message de "l'ange gardien" d'Alep

"Ici, c'est le règne de la peur. L'électricité est coupé. Alep est en ruine suite aux attaques du régime syrien, des forces russes et des milices chiites soutenues par l'Iran", déclare un activiste humanitaire, à Anadolu, peu de temps avant sa mort

Kerem Kocalar, Hatem Katou, Ayşe Betül Gedikoğlu  | 13.12.2016 - Mıse À Jour : 13.12.2016
Syrie: Le dernier message de "l'ange gardien" d'Alep

Gaziantep

AA - Gaziantep (Turquie)

L'activiste humanitaire, Fares Abu Islam, est mort sous les bombardements dans la ville syrienne d'Alep, peu de temps après avoir envoyé son dernier message vocale à l'agence Anadolu.

La ville d'Alep ressemble actuellement à une ruine suite aux attaques des forces du régime Syrien, des forces russes et des milices chiites soutenus par l'Iran.

Chaque jour, des civils sont tués dans cette ville où le droit de vivre des habitants est restreint à cause des bombardements et du blocus qui lui est imposé.

Outre les civils assiégés, les personnes qui luttent pour leur apporter des aides humanitaires sont aussi tuées dans les bombardements.

Fares Abu Islam, âgé de 27 ans, était connu pour sa contribution auprès des fondations d'aides humanitaires et le soutien qu'il prodiguait aux habitants d'Alep. Il a également été victime des bombardements.

L'activiste humanitaire s'était rendu dans une zone où les conflits s'étaient intensifiés dans l'Est d'Alep, pour accompagner une famille et les installer dans une zone sécurisée.

Une fois sa mission accomplie, Fares avait pris la route pour rentrer chez lui. Il a été blessé par un missile tombé près de son véhicule. Il a fini par succomber à ses blessures.

Fares apportait son soutien en tant que bénévole dans la ville syrienne d'Alep, depuis le début de la guerre civile.

Il se chargeait de l'acheminement des aides humanitaires qui arrivaient dans la zone.

Peu de temps avant l'explosion, Fares avait envoyé un message vocale à un correspondant de l'AA où il disait: " Il y a tout le temps des combats dans les rues. C'est pourquoi nous n'avons pas pu sortir dehors. Allah ne nous oubliera pas. Ne nous oubliez pas."

Le correspondant de l'AA avait auparavant contacté Fares par téléphone pour s'informer des derniers développements à Alep.

Lors de cet entretien téléphonique, il avait affirmé que les zones habitées par les Turkmènes à Alep étaient "comme" divisées entre le régime et l'organisation terroriste du PKK/PYD.

Il avait notamment indiqué qu'il ne restait plus d'hôpitaux où soigner les malades.

" Allah ne nous oubliera pas et ouvrira une porte pour nous. Nos frères entrerons par cette porte et nous sauverons. Pour le moment, seule la Turquie est avec nous. Les autres pays nous ont oubliés. La Turquie et nos frères turcs ne nous oublient pas" avait-il dit.

"Ici, c'est le règne de la peur. Des bruits de bombes retentissent et les gens commencent à pleurer. L'électricité est coupé, il n'y a pas d'eau. Quatre litres d'eau coûtent 20 livres (syriennes). Il n'y pas de pain. Et si vous en trouvez, les quatre pains coûtent 100 livres. Vous pouvez en acheter un jour sur deux. Il n'y a pas de gaz, ni de lait, ni de nourriture pour les nourrissons",a-il conclu.


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