AA / Al-Bab, Syrie

L'Armée nationale syrienne (SNA) a pris le contrôle de 80% du district de Manbij, dans le nord de la Syrie, dans le cadre de l'opération "Aube de la liberté", ciblant le groupe terroriste PKK/YPG, ont rapporté dimanche des sources sécuritaires.

L'ANS, progressant dans les parties nord et ouest de Manbij, continue d'affronter les combattants du PKK/YPG, qui occupent la zone depuis 2016.

Les habitants de Manbij se sont joints aux efforts pour lutter contre le groupe terroriste et pour sauver les prisonniers détenus dans les prisons locales. La population du district est en grande majorité arabe.

Plus tôt dans l'opération, la SNA avait pris le contrôle de la ville d'Orayma et le village d'Awn Al-Dadat des mains des terroristes.

Lancée le 1er décembre, l'opération "Aube de la liberté" a débuté par le nettoyage par l'Armée nationale syrienne (SNA) du district de Tel Rifaat, fief du PKK/YPG. L'opération vise à reconquérir des territoires dans le nord de la Syrie et à restaurer la sécurité dans la région.

- L'importance de Manbij

Malgré les promesses des États-Unis et de la Russie, les terroristes du PKK/YPG s’étaient emparés du district de Manbij à la suite d’une attaque lancée avec le soutien des États-Unis entre mai et août 2016.

Les États-Unis avaient promis à la Türkiye que les terroristes du PKK/YPG quitteraient le district une fois celui-ci débarrassé des terroristes de Daech/ISIS, mais ils n’ont pas tenu cette promesse.

Moscou s'est également engagé à éliminer l'organisation terroriste de Manbij dans un accord conclu avec Ankara lors de l'opération turque "Source de paix" en octobre 2019 et a annoncé que les terroristes étaient partis, mais l'organisation terroriste n'est pas partie.

La région de Manbij était d'une importance cpitale dans le plan du groupe terroriste PKK/YPG visant à ouvrir un corridor terroriste partant de la frontière syro-irakienne et atteignant la Méditerranée dans l'ouest de la Syrie.

La Türkiye avait porté un coup dur aux préparatifs visant à établir une connexion directe entre Afrin-Tel Rifaat et Manbij avec l'opération Bouclier de l'Euphrate en août 2016.

- Les terroristes du PKK/YPG cherchent à profiter du vide sécuritaire

Alors que le régime d'al-Assad subit des revers depuis la reprise du conflit en Syrie, le groupe terroriste PKK/YPG cherchait à profiter de la situation sécuritaire incertaine.

Au cours de sa campagne de terreur de 40 ans contre la Türkiye, le PKK – classé comme organisation terroriste par la Türkiye, les États-Unis et l’UE – a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants, des nourrissons et des personnes âgées.

Le YPG est la branche du PKK en Syrie, théâtre des combats actuels et une zone où le groupe tente depuis des années d'établir un corridor terroriste le long de la frontière turque.

Ces dernières années, la Türkiye a déployé des troupes et travaillé avec des alliés locaux tels que l’Armée nationale syrienne (ASL) pour empêcher cette situation et protéger la population locale de l’oppression terroriste.

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- Derniers développements en Syrie

Le 27 novembre dernier, des affrontements ont éclaté dans la banlieue ouest de la province d'Alep entre les forces du régime et les groupes armés anti-régime.

Le 30 novembre, les groupes anti-régime ont pris la majeure partie du centre d’Alep, et ont établi leur domination sur toute la province d'Idleb le même jour. Après des combats violents, ils ont pris le contrôle du centre-ville de Hama le 5 décembre.

Les groupes anti-régime ont pris plusieurs localités dans la province stratégique de Homs, dans leur progression vers Damas.

Le 6 décembre, les forces militaires de l'opposition ont lancé une opération dans la province de Deraa, près de la frontière jordanienne, et ont repris le contrôle du centre-ville après des affrontements.

Le 7 décembre, toute la province de Soueïda dans le sud de la Syrie est passée sous le contrôle des groupes d'opposition. Le même jour, les forces locales de l’opposition à Quneitra ont pris le contrôle de la capitale provinciale.

Les forces anti-régime ont également pris le contrôle du centre-ville de Homs, province stratégique menant à Damas, le 7 décembre.

Les groupes progressant vers le sud-ouest de Damas ont pénétré dans les banlieues sud de la capitale le 7 décembre. Les forces du régime ont commencé à se retirer de sites stratégiques, notamment le ministère de la Défense, le ministère de l’Intérieur et l’aéroport international.

Le 8 décembre au matin, les groupes armés anti-régime ont pris le contrôle total de la capitale Damas, marquant la fin du régime d'al-Assad.

Le 1er décembre, l'Armée nationale syrienne, opérant dans la banlieue d’Alep, a lancé, de son côté, l'opération ‘’Aube de la Liberté’’ contre le groupe terroriste PKK/YPG dans le district de Tall Rifat, libérant la région de la présence terroriste.