Syrie : la France appelle à un cessez-le-feu à Suwayda alors qu’Israël menace Damas
- Paris exprime sa « vive préoccupation » après les affrontements intercommunautaires et les frappes israéliennes en Syrie

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La France s’est dite mercredi « vivement préoccupée » par la situation sécuritaire dans la région de Suwayda, dans le sud de la Syrie, où des affrontements meurtriers opposent des groupes armés druzes et bédouins.
Par voie d’un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a appelé à « l’arrêt immédiat des affrontements » et invité « l’ensemble des acteurs à tout mettre en œuvre pour garantir la sécurité des civils, rétablir le calme et promouvoir la paix entre l’ensemble des composantes de la société syrienne ». Paris a également condamné les exactions contre les civils et rappelé que « le cessez-le-feu annoncé hier matin par le ministre de la Défense des autorités syriennes de transition doit être respecté par tous les acteurs ».
La situation sur le terrain reste tendue. Israël a menacé mercredi de poursuivre ses frappes contre les forces syriennes si elles ne se retiraient pas de la province de Suwayda. « Le régime syrien doit laisser les Druzes de [Suwayda] tranquilles et retirer ses forces », a déclaré le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, ajoutant que « l’armée continuera de frapper les forces du régime jusqu’à leur retrait de la zone, et intensifiera bientôt sa riposte si le message n’est pas compris ».
L’armée israélienne a renouvelé mercredi ses frappes aériennes dans la région, alors que les forces syriennes s’y déployaient pour tenter de restaurer l’ordre après des affrontements qui ont fait au moins 30 morts ces derniers jours.
Le Quai d’Orsay a réitéré son soutien aux autorités syriennes, saluant leurs efforts « pour retrouver le chemin du dialogue » et espérant « un accord durable pour renforcer l’unité, la stabilité et la souveraineté de la Syrie ainsi que la sécurité de tous les Syriens ». Paris a également rappelé son attachement aux principes de la déclaration conjointe du 13 février 2025 et affirmé « poursuivre ses contacts avec l’ensemble des acteurs ».
Pour rappel, cette déclaration, signée lors de la Conférence internationale de Paris sur la Syrie, fixe le cadre d’une transition post-Assad pilotée par les Syriens eux-mêmes.
Ce texte prévoit notamment un cessez-le-feu généralisé, un dialogue inclusif entre toutes les composantes de la société syrienne et la tenue d’élections libres.