Syrie: Appels à l'aide depuis un camp de réfugiés inondé à Idleb
- "Nous ne voulons pas de colis alimentaires, nous voulons seulement l'évacuation immédiate des eaux", a déclaré le directeur du camp, Ebu Casim

İdlib
AA - Idleb (Syrie)
Les habitants du camp de Sarut situé dans le district Sarmada d'Idleb en Syrie, affectés par les pluies torrentiels, veulent que la zone soit nettoyée et que leurs besoins fondamentaux soient couverts.
Le directeur du camp, Ebu Casim, a accordé une interview à l'Agence Anadolu (AA) au cours de laquelle il a fait part de la situation dans le camp.
"C'était le lieu le plus convenable que nous avions pu trouvé pour nous installer. Mais avec l'arrivée de l'hiver, les eaux pluviales ont inondé tous les camps", a-t-il déclaré.
"Tous le monde pense que nous restons ici pour recevoir des colis alimentaires et des aides financières. Dans un premier temps, nous sommes restés ici car il nous semblait facile de nous y installer. Mais les déplacés à raison des dernières attaques ne trouveront ni plaine ni zone montagneuse pour installer leurs tentes", a-t-il ajouté.
"Nous sommes sous la pluie et dans la boue depuis un mois. Nous ne voulons pas de colis alimentaires. Nous voulons seulement que les eaux soient évacuées", a-t-il dit.
Pour sa part, Subhiyye Birro, un civil installé dans le camps, a déclaré: "Nous ne savions pas d'où provenaient les bombardements. Ils bombardaient de partout. Nous avons fui seulement avec les vêtements que nous portions sur nous. Nous avons besoin de poêles de chauffage, de vêtements, de la nourriture... Nous avons besoins de tous."
Près de 130 familles, soit environ 600 civils, s'abritent dans les camps situés à Sarmada.
Par ailleurs, l'AA a filmé avec des drones, lundi, le camp inondé de boue et d'eau.
- Zone de désescalade d'Idleb
En mai 2017, la Turquie, la Russie et l'Iran ont annoncé qu'ils étaient parvenus à un accord pour mettre en place une zone de “désescalade” à Idleb, dans le cadre des réunions d'Astana sur la crise syrienne.
Cependant, les forces du régime et leurs alliés continuent de lancer des attaques dans la région malgré l'accord conclu entre la Turquie et la Russie le 17 septembre 2018, dans la ville russe de Sotchi, pour maintenir la zone “désescalade”.
Plus de 1300 civils ont été tués par le régime et les attaques russes dans la zone de “désescalade”, depuis le 17 septembre 2018. Les attaques ont également entraîné le déplacement de plus d'un million de civils vers des zones relativement calmes ou à proximité de la frontière turque.