Surveillante tuée à Nogent : Macron veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans
- "Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne, sinon (...) on commence à le faire en France", a déclaré le président français

France
AA / Tunis / Fatma Ben Amor
Le président français Emmanuel Macron a redit mardi soir sa volonté d'"interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans", alors qu'il évoquait la mort d'une surveillante, poignardée par un élève à l’entrée du collège Françoise Dolto de Nogent, en Haute-Marne.
Macron était l’invité de France 2 ce mardi pour la soirée "Urgence océan : un sommet pour tout changer".
"Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne, sinon (...) on commence à le faire en France", a déclaré Macron. Et d'insister : "On ne peut pas attendre".
Le président français avait déjà fait cette proposition, attribuant en partie à ces plateformes une hausse de la violence des jeunes.
Emmanuel Macron veut également interdire l'achat de couteaux sur internet par des mineurs. "Un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur internet", a-t-il indiqué. "Ça veut dire qu'on va mettre des sanctions massives, financières, des interdictions" sur les plateformes permettant l'achat de couteaux aux mineurs, a expliqué Macron.
Une surveillante de 31 ans est décédée ce mardi matin après avoir été poignardée par un élève à l’entrée du collège Françoise Dolto de Nogent, en Haute-Marne, dans le nord-est de la France.
La victime, qui participait à une contrôle des sacs à l’entrée de l’établissement, a été attaquée au couteau. Grièvement blessée, elle a succombé à ses blessures dans la matinée.
L’élève a été placé en garde à vue. Ses motivations restent encore inconnues.
Interrogée sur le profil du suspect, la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne a parlé d'un "jeune d'une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présentait pas de difficultés particulières". Il avait tout de même été exclu à plusieurs reprises pour avoir "perturbé la classe", mais "depuis le mois de novembre, il n'y avait pas du tout de difficultés avec cet élève". Le collégien était même "ambassadeur harcèlement" dans l'établissement.