Suppressions d’emplois chez ArcelorMittal : Manifestation des sidérurgistes devant le siège parisien
– Les salariés d’ArcelorMittal protestent contre le projet de suppression de 636 postes, dont 194 à Florange.
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Les abords du siège parisien d’ArcelorMittal sont le théâtre d’une mobilisation syndicale ce mardi 13 mai 2025. Le rassemblement intervient alors qu’un conseil économique et social extraordinaire (CSE), convoqué par la direction française du groupe, doit détailler un projet de suppression de 636 postes à travers ses sites, notamment 194 à Florange, en Moselle.
Par voie d’un communiqué, la direction d’ArcelorMittal a annoncé vouloir "adapter ses capacités de production face aux évolutions du marché". Une décision immédiatement contestée par la CGT, syndicat majoritaire, qui exige la suspension du plan "le temps que des discussions entre l’État et l’Europe aient lieu".
"On en a marre de subir, autant sur le plan social que sur la casse industrielle", a déclaré Lionel Burriello, délégué CGT du site de Florange, devant les manifestants. "Une entreprise qui est fiable et rentable, ne doit pas être délocalisée. Nous sommes ici pour dire un grand oui à la nationalisation", a déclaré le syndicaliste cité par France 3 Régions.
La manifestation a réuni des salariés venus de plusieurs sites du groupe. Des élus de partis de gauche, notamment de La France insoumise (LFI) et du Parti communiste français (PCF), sont venus soutenir les métallos. Un important dispositif de sécurité a été déployé autour du bâtiment.
La CFDT, également opposée au plan social, n’a pas appelé à manifester officiellement, même si certains de ses militants étaient présents.
ArcelorMittal France emploie actuellement 7479 salariés. Le CSE doit se poursuivre jusqu’au 15 mai.
