Sud du Liban: Des tirs de char israéliens frappent près de Casques bleus de l’ONU, selon l’UNIFIL
- L’UNIFIL dénonce une « violation grave » de la résolution 1701 du Conseil de sécurité
Istanbul
AA / Istanbul / Rania Abu Shamala
La mission de maintien de la paix des Nations unies au Liban (UNIFIL) a indiqué dimanche qu’un char israélien avait ouvert le feu à proximité de ses Casques bleus dans le sud du pays.
« Des balles de mitrailleuse lourde ont frappé le sol à environ cinq mètres des soldats de la paix, qui se trouvaient à pied et ont dû se mettre à l’abri dans le relief », a déclaré l’UNIFIL dans un communiqué.
La mission précise que les Casques bleus ont immédiatement demandé à l’armée israélienne de cesser ses tirs via les canaux de liaison de l’UNIFIL.
Cependant, aucun blessé n’a été signalé.
Selon l’UNIFIL, l’incident, survenu près d’un poste installé par Israël à l’intérieur du territoire libanais, constitue une « violation grave » de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
La mission appelle l’armée israélienne à « mettre fin à tout comportement agressif et à toute attaque visant ou se déroulant à proximité des Casques bleus, qui œuvrent à rétablir la stabilité que tant Israël que le Liban disent rechercher ».
Adoptée le 11 août 2006, la résolution 1701 exige la cessation des hostilités entre le Hezbollah et Israël ainsi que la création d’une zone exempte d’armes entre la Ligne bleue et le fleuve Litani.
Les tensions ne cessent de croître depuis plusieurs semaines dans le sud du Liban, alors que l’armée israélienne intensifie ses frappes aériennes quasi quotidiennes à l’intérieur du territoire libanais, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.
Depuis le début de ses attaques en octobre 2023, qui se sont transformées en offensive généralisée en septembre 2024, l’armée israélienne a tué plus de 4 000 personnes et en a blessé près de 17 000 au Liban.
Aux termes du cessez-le-feu annoncé en novembre 2024, l’armée israélienne devait se retirer du sud du Liban en janvier, mais elle n’a procédé qu’à un retrait partiel et maintient toujours une présence militaire dans cinq postes frontaliers.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba
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