AA/Tunis

Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a martelé à plusieurs reprises la volonté de sa majorité d’aider les civils palestiniens à Gaza en votant une subvention de 50.000 euros à l’agence onusienne UNRWA lors du conseil municipal du 26 juin, ont rapporté des médias locaux.

Une délibération qui a donné lieu à de longs débats avec l’opposition de droite et de centre droit. Des échanges parfois houleux fustigeant le choix de cet organisme humanitaire controversé depuis l’implication de neuf de ses 30.000 membres dans des projets du Hamas, dont le pogrom du 7 octobre 2023, précise le Figaro.

«Face à l’insoutenable tragédie qui se poursuit à Gaza, nous ne pouvons rester silencieux ni inactif. La souffrance et l’urgence humanitaire ont atteint un point critique, a introduit Grégory Doucet (EELV), rappelant son soutien aux victimes du Hamas et aux otages israéliens. Rien ne saurait justifier les destructions massives, les déplacements forcés, les privations infligées à des millions de civils.», indique le même média.

Un constat partagé par la droite qui pointe en revanche «l’attributaire de la subvention», comme le souligne Romain Billard. Le chef de file LR, Pierre Oliver, a rappelé le vote de siens en faveur de précédentes aides aux peuples palestinien, ukrainien et arménien ; mais via des structures plus consensuelles, comme Médecins du monde ou la Croix rouge. «Cette fois, nous ne vous suivrons pas», a-t-il indiqué avant le vote.

Agence onusienne destinée à venir en aide aux réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza - mais aussi en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie -, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (abrégé UNRWA en anglais), fournit une assistance humanitaire à ces populations depuis 1949 et l’épisode de la Nakba. À ce jour, 5,9 millions de réfugiés palestiniens peuvent bénéficier de ses services, détaille l’agence sur son site. Deux millions de civils à Gaza «dépendent de l’aide critique de l’UNRWA pour leur survie au quotidien», selon Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, rappelle le Figaro.