AA / Genève / Beyza Binnur Donmez

Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a averti mardi que sa réponse humanitaire au Soudan est gravement sous-financée, mettant en péril les services essentiels destinés aux femmes et aux filles.

« En 2025, seulement 42 % de la réponse humanitaire de l’UNFPA a été financée », a déclaré Fabrizia Falcione, représentante du fonds au Soudan, lors d’une conférence virtuelle à Genève. « Cela signifie que les espaces sécurisés sont fermés, les fournitures interrompues et l’accès aux soins de santé reproductive suspendu. »

L’agence lance un appel à 116 millions de dollars pour 2026 afin de maintenir opérationnels les services de santé maternelle, les programmes de protection et les services de reproduction dans tout le pays. Falcione a insisté sur la nécessité d’un « financement complet » pour éviter de nouvelles lacunes dans l’aide vitale.

Elle a souligné que la guerre civile au Soudan, qui dure depuis avril 2023, continue de mettre des millions de personnes en danger. « La guerre constitue une attaque contre les droits, la santé et la dignité des femmes et des filles, avec 12,1 millions de personnes exposées aux violences basées sur le genre. »

L’UNFPA poursuit la fourniture de soins maternels et obstétriques, ainsi que la prise en charge et le soutien psychosocial des survivantes de violences basées sur le genre à travers le pays.

« Ces services sont une bouée de sauvetage – mais seulement s’ils continuent », a insisté Falcione.

Le Soudan est plongé dans un conflit armé depuis avril 2023, opposant l’armée régulière et les forces paramilitaires. Des millions de civils ont été déplacés, et les infrastructures de santé sont gravement endommagées.

Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables, confrontées à des violences sexuelles et à des difficultés d’accès aux soins de santé de base. L’aide humanitaire internationale reste insuffisante face à l’ampleur des besoins.

*Traduit de l'anglais par Wafae El Baghouani