AA / Jérusalem / Abdel Ra'ouf Arnaout

Les résultats d’un sondage d’opinion ont montré que seulement 15 % des Israéliens étaient favorables au maintien de Benyamin Netanyahu au poste de Premier ministre après la guerre contre Gaza, alors que 23 % des sondés avaient opté pour que le ministre du Conseil de la Défense, Benny Gantz, occupe la même fonction.

L’Institut israélien de la démocratie (privé) a indiqué dans un récent sondage d’opinion, rendu public ce mardi, que "seulement 15 % des Israéliens veulent maintenir Netanyahu en tant que Premier ministre après la guerre".

Les résultats du sondage, examinés par Anadolu, ont montré que “23 % souhaitent que le ministre du Conseil des ministres militaires, Benny Gantz, occupe le même poste (que Netanyahu) après la guerre.

L'institut israélien a indiqué qu'il "avait mené le sondage sur un échantillon aléatoire de 756 Israéliens, avec une marge d'erreur de 3,5 %".

Le reste des voix s’est réparti entre l'ancien Premier ministre Naftali Bennett, le chef de l'opposition Yaïr Lapid, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, le ministre de la Défense Yoav Galant, le ministre de l'Énergie et des Infrastructures Eli Cohen, le ministre de l'Économie Nir Barkat, le ministre du Conseil militaire Gadi Eizenkot, et l'ancien chef de cabinet adjoint, le député (au Parlement) Yaïr Golan, selon la même source.

L'institut a déclaré que selon le sondage, "4 % ont déclaré qu'ils préféraient n'importe qui sauf Netanyahu", alors que "30,5 % ont déclaré ne pas avoir de réponse précise".

Dans un sondage similaire, dont les résultats ont été publiés le 29 décembre 2023, la chaîne israélienne 13 avait effectué un sondage d’opinion auprès d’un échantillon aléatoire de 700 Israéliens, dans lequel le parti Likoud, dirigé par Netanyahu, n’a obtenu que 16 sièges à la Knesset "si des élections avaient eu lieu aujourd'hui (à l'époque)".

Le Likoud compte actuellement 32 députés à la Knesset, qui compte un total de 120 sièges.

Selon le sondage de décembre, "si des élections (parlementaires) avaient eu lieu aujourd'hui, le parti de l’unité nationale, dirigé par le ministre du Conseil des ministres militaires, Benny Gantz, aurait été majoritaire, avec 38 sièges contre 12 dans l'actuel Knesset".

Il n’y a aucune possibilité d’élections parlementaires à l’horizon, compte tenu de la guerre actuelle contre Gaza, qui dure depuis le 7 octobre dernier, mais les prévisions en Israël indiquent la possibilité d’un retour aux urnes après la guerre.

Dans une autre perspective, 57 % des participants au sondage de l’Institut israélien de la démocratie étaient favorables à une frappe forte contre le Hezbollah libanais, et 30 % s’y sont opposés, alors que le reste des sondés étaient sans opinion précise.

En "solidarité avec la bande de Gaza", le Hezbollah et les factions palestiniennes au Liban échangent des tirs quotidiens, avec une cadence intermittente, avec l'armée israélienne, et ce, depuis le 8 octobre 2023. Les hostilités ont fait plusieurs dizaines de morts et de blessés des deux côtés de la frontière.

Toujours selon le même sondage, 65 % des personnes interrogées ont estimé que "la meilleure façon de récupérer les prisonniers israéliens à Gaza est de maintenir la pression militaire", alors que 16 % avaient déclaré que la meilleure façon est de "libérer tous les prisonniers palestiniens", et 19 % des sondés sont sans opinion à ce propos.

Parmi les Israéliens interrogés, 66 % ont déclaré qu'ils "ne croient pas qu'Israël devrait accepter les demandes américaines de passer à une autre phase de la guerre, tout en réduisant les violents bombardements dans les zones densément peuplées de Gaza", sans préciser les positions du reste des participants au sondage.

Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène des opérations militaires meurtrières contre Gaza qui ont fait, jusqu’à la journée de ce mardi, ont fait "22 185 martyrs et 57 35 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, des destructions massives d’infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent", selon les constats officiels des autorités de la bande de Gaza et de l’ONU.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.