Smotrich : Israël a le « feu vert » des Etats-Unis pour transformer Gaza en « station balnéaire »
- « Nous occuperons Gaza et en ferons une partie inséparable d'Israël », affirme le ministre d'extrême droite israélien en charge des Finances

Palestinian Territory
AA / Jérusalem - Istanbul / Abdelraouf Arnaout et Rania Abu Shamala
Les Etats-Unis ont donné à Israël le feu vert pour transformer la Bande de Gaza en « station balnéaire » après avoir déplacé les Palestiniens, a affirmé, mardi, Bezalel Smotrich, ministre d'extrême droite israélien en charge des Finances.
« Nous occuperons Gaza et en ferons une partie inséparable d'Israël », a déclaré Smotrich lors d'une conférence organisée à la Knesset (parlement) sous le titre « La Riviera de Gaza - de la vision à la réalité ».
« Nous avons le feu vert du président des États-Unis (Donald Trump) pour faire de la Bande Gaza un territoire prospère, une station balnéaire avec des emplois. C'est ainsi que l'on fait la paix », a-t-il déclaré.
Le chef du parti d'extrême droite ‘Sionisme religieux’ a déclaré qu'un « plan proposé pour déplacer les Gazaouis vers d'autres pays servira de moyen pour faciliter la colonisation de la Bande. »
« Nous pouvons commencer par la frontière nord et y établir trois communautés. Nous en parlons déjà », a déclaré le ministre extrémiste.
Les États-Unis n'ont pas commenté dans l'immédiat les déclarations de Smotrich. L'idée de transformer Gaza en « Riviera du Moyen-Orient » a été lancée par le président Donald Trump au début de l'année.
Smotrich n'a pas livré plus de détails sur ce plan, mais, lors d'une conférence distincte à Jérusalem-Ouest, il a réitéré son appel au Premier ministre Benyamin Netanyahu pour qu'il aille de l'avant et occupe totalement la Bande Gaza.
« Je demande au premier ministre de fixer une date limite pour les négociations avec le Hamas et de lui donner un dernier ultimatum de 24 heures pour qu'il accepte les conditions », a-t-il déclaré.
« S'il ne le fait pas, déclarez la fin de toute possibilité d'accord partiel et ordonnez à l'armée de mettre en œuvre le plan de contrôle total de la Bande et de séparation humanitaire, conduisant soit à la reddition complète du Hamas, soit à sa destruction totale ».
Des négociations indirectes sont actuellement en cours à Doha entre Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar et de l'Égypte et le soutien des États-Unis, afin de parvenir à un accord prévoyant l'échange de prisonniers et un cessez-le-feu à Gaza. Deux accords partiels avaient déjà été conclus, l'un en novembre 2023, l'autre en janvier dernier.
Le Hamas a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de libérer tous les prisonniers israéliens en une seule fois, en échange de la fin de la guerre d'Israël et du retrait complet des forces israéliennes de Gaza.
Israël a tué plus de 59 100 Palestiniens dans la Bande Gaza, dont une majorité de femmes et d'enfants, depuis octobre 2023. La campagne militaire a dévasté l'enclave, provoqué l'effondrement du système de Santé et entraîné de graves pénuries de denrées alimentaires.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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