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Prés de 500 Togolais de France, ont observé samedi un sit-in à Paris pour exhorter la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui assure la médiation dans la crise togolaise, à respecter la volonté du peuple.

Le sit-in a été organisé sur le Parvis des droits de l'Homme (Place du Trocadéro), à l’appel de "Togo Debout" (une plateforme réunissant des Togolais de la diaspora), a appris Anadolu auprès de témoins sur place.

Cette plateforme est à l'origine de nombre de manifestations organisées depuis le déclenchement de la crise politique au Togo en août 2017.

La manifestation de ce samedi est organisée en prévision du sommet des chefs d’état de la Cédéao, qui se tient mardi à Lomé et lors duquel une feuille de route de sortie de crise pour le Togo, devrait être présentée.

"Nous organisons ces manifestations pour rappeler à la Cédéao qu'elle doit être du côté du peuple togolais qui exige le retour à la constitution de 1992 et le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir et surtout la libération de tous les Togolais qui sont en prison pour avoir exercé un droit constitutionnel, celui de manifester", a expliqué à Anadolu Karl Gaba, coordonnateur Général de Togo Debout.

Et d'ajouter que des sit-in seront également organisés devant les ambassades du Ghana et de la Guinée à Paris. Les présidents ghanéen et guinéen étant les deux médiateurs dans la crise togolaise.

Des Sit-in seront également organisés à Londres et dans d’autres villes d’Europe et d'Amérique du nord, selon la même source.

"C'est aussi une occasion de rappeler nos propositions pour une sortie de crise tel que spécifié dans le document envoyé aux facilitateurs le 12 Juillet dernier", a ajouté Karl Gaba

Le document envoyé aux facilitateurs et à d’autres membres de la conférence des chefs d’états et de gouvernement de la Cédéao propose "une transition politique avec ou sans Faure Gnassingbé pour une sortie de crise".

"Comme ce fût le cas dans d’autres pays tels le Burkina Faso récemment, les acteurs de la transition ne seront pas candidat à la présidentielle de 2020. Et si Faure Gnassingbé, l’actuel président de la république veut conduire la transition alors il ,e pourra pas se porter candidat", a expliqué à Anadolu Brigitte Ameganvi, coordinatrice Section Europe de Togo Debout.

" Les Togolais ont soif du changement et de l’Alternance. Ça fait plus de 50 ans que ça dure. Notre crédo est que Faure Gnassingbé quitte le pouvoir", a-t-elle ajouté.

Le Togo traverse depuis le 19 août dernier une crise politique, marquée essentiellement par des manifestations de rue, réclamant le départ du président en exercice, Faure Gnassingbé et le retour à la constitution de 1992, revendications rejetées en bloc par Lomé.

Le dialogue initié par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest depuis le 19 février 2018, suspendu à deux reprises, le 23 février et le 23 mars, n'a toujours pas permis d'aboutir faute de compromis entre les parties prenantes.