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Sergueï Lavrov : "Le dialogue est toujours impossible en Libye"

Le ministre russe a souligné que les conclusions de la conférence de Berlin devaient être présentées au Conseil de sécurité de l'ONU.

Mourad Belhaj  | 20.01.2020 - Mıse À Jour : 21.01.2020
Sergueï Lavrov : "Le dialogue est toujours impossible en Libye"

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AA / Moscou

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que son pays considère la conférence de Berlin comme un "petit pas" vers un règlement en Libye, bien que "la méfiance règne toujours" entre les deux parties au conflit dans le pays.

"Il est toujours impossible d'organiser un dialogue entre les deux parties au conflit libyen", a déclaré Lavrov lors d'une conférence de presse, après la conclusion de la conférence de Berlin, à laquelle le président russe Vladimir Poutine a participé, selon le site Internet de la chaîne "Russia Today".

Il a estimé que la réunion était "globalement positive", mais les efforts des parties concernées pour entamer un dialogue sérieux et constructif entre les deux parties au conflit libyen n'ont pas encore abouti "en raison de la présence de très grandes différences d'approche entre les deux parties".

Lavrov a souligné que le président Poutine "a présenté notre position sur la conférence et que ce à quoi nous sommes parvenus (pendant la conférence) doit être soumis au Conseil de sécurité".

Et de souligner que "la Russie a contribué à la préparation de la conférence depuis le début et nous avons invité (le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’entente nationale, Fayez) Al-Sarraj et (le général à la retraite Khalifa) Haftar au dialogue".

Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que la déclaration finale de la conférence de Berlin "affirme le droit de toutes les composantes ethniques libyennes d'accéder à la richesse pétrolière".

Lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'une réunion à huis clos de la conférence de Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré: "Nous avons tous convenu de la nécessité de respecter l'embargo sur les armes à destination de la Libye et que cette interdiction soit suivie de manière plus affirmée par rapport au passé".

"Nous nous sommes mis d'accord sur un mécanisme qui oblige toutes les parties à se conformer à la résolution des Nations Unies interdisant les armes à la Libye", a-t-elle précisé.

Et d’indiquer que les participants à la conférence ont convenu de ne fournir aucun soutien militaire aux parties en conflit en Libye "tant que le cessez-le-feu se poursuivrait".

La Conférence de Berlin sur la Libye s'est tenue avec la participation de 12 pays: les États-Unis, la Russie, la France, le Royaume Uni, la Chine, l'Allemagne, la Turquie, l'Italie, l'Égypte, les Émirats, l'Algérie et le Congo, et 4 organisations internationales et régionales, les Nations Unies, l'Union européenne, l'Union africaine et la Ligue arabe.

Depuis le 4 avril, les forces de Haftar ont lancé une offensive pour s'emparer de la capitale, Tripoli (ouest), le siège du gouvernement d’entente nationale, internationalement reconnu, ce qui a eu pour effet de faire échouer les efforts des Nations Unies pour organiser une conférence de dialogue entre les Libyens.

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