Scandale dans un foyer de l'ASE à Paris : un enfant de 8 ans tondu par des éducateurs
- Plainte déposée par la mère qui réclame la fermeture du foyer et des sanctions contre les responsables
Ankara
AA / Ankara
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité » suite à la révélation d'une vidéo montrant un garçon de 8 ans, prénommé Eliott (prénom d'emprunt), se faire raser le crâne par une éducatrice dans le foyer éducatif Jenner (XIIIe arrondissement), géré par l'association Jean-Cotxet.
Les faits remontent à février 2025. La vidéo, filmée par un éducateur et partagée sur un groupe WhatsApp interne, montre l'enfant torse nu, assis sur une chaise, tandis qu'une éducatrice utilise une tondeuse pour lui raser la tête.
Selon la Ville de Paris, qui supervise l'Aide sociale à l'enfance (ASE), cette scène visait une « humiliation délibérée ». Aucune justification avancée – comme la présence de poux ou un prétendu accord parental – ne légitime l'acte, selon les autorités municipales.
La mère de l'enfant, informée des vidéos en septembre 2025, a déposé plainte le 12 décembre pour violences volontaires au commissariat du XIIIe arrondissement. Elle affirme n'avoir jamais autorisé le rasage et dénonce avoir été menacée par l'ASE de perdre ses droits de visite si elle portait plainte.
Elle réclame la fermeture du foyer et des sanctions contre les responsables.
L'association Jean-Cotxet, choquée, indique avoir renouvelé l'équipe encadrante et mis à pied l'éducatrice mise en cause.
Elle affirme avoir été informée partiellement des faits en mars 2025, mais ignorait l'existence de la vidéo jusqu'en septembre.
Une inspection administrative diligentée par la mairie de Paris a été menée les 10 et 11 décembre dans le foyer, qui accueille une soixantaine de mineurs et jeunes majeurs.
La Défenseure des droits s'est autosaisie, et la ministre de la Santé a saisi la procureure, dénonçant une « atteinte grave à la dignité ».
Cette affaire s'inscrit dans un contexte de dysfonctionnements récurrents dans la protection de l'enfance, comme l'avait souligné une commission d'enquête parlementaire en avril 2025.
L'enquête judiciaire, confiée au commissariat du XIIIe, se poursuit avec l'audition des éducateurs et de l'enfant. La Ville de Paris envisage de se constituer partie civile.
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