AA/Sarajevo/Lejla Biogradlija /Elvır Hodzıc

L’exposition inaugurée dans le cadre du 30e anniversaire du génocide de Srebrenica, survenu en 1995 pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine, a suscité un vif intérêt.

Le photojournaliste italien Bucciarelli, qui a remporté la troisième place dans la catégorie « Vie quotidienne en série » du concours international de photojournalisme « Istanbul Photo Awards 2025 » organisé par Anadolu, a déclaré à un journaliste de l’agence qu’il est plus que jamais crucial que les vérités sur ce qui se passe à Gaza soient connues et discutées.

Soulignant que, malgré le génocide en cours à Gaza, le souvenir de Srebrenica demeure, Bucciarelli a également rappelé que le bâtiment Vijecnica, qui abrite l’exposition, avait été pris pour cible durant la guerre en Bosnie-Herzégovine.

« Il est temps d’ouvrir les yeux et les cœurs. Dans 30 ans, on nous demandera aussi pourquoi nous n’avons pas pu arrêter Israël à Gaza, où plus de 17 000 enfants ont été tués. J’ai une fille de 3 ans, elle me le demandera aussi. Nous devons tous agir. Les photos de cette exposition en sont la preuve », a-t-il déclaré.

Bucciarelli a aussi évoqué les défis du journalisme contemporain face à l’intelligence artificielle, aux fake news, à la propagande et au manque de sécurité sur le terrain, avant d’ajouter :

« Le journalisme est aujourd’hui plus important que jamais. Il est temps de raconter les histoires sans intermédiaires. Ce type d’exposition est un bon exemple de communication directe avec le public. »

Insistant sur l’importance de concours internationaux comme l’Istanbul Photo Awards, Bucciarelli a souligné qu’ils permettent de « diffuser les histoires dans le monde entier, car nous, journalistes, allons sur le terrain pour montrer la vérité. Nous racontons la réalité de Gaza, du Liban et du Moyen-Orient ».

L’exposition « Terres occupées », réunissant ses clichés réalisés en Palestine et au Liban, est ouverte au public jusqu’au 14 juillet.

Traduit du turc par Sanaa Amir