AA / Istanbul / Muhammed Canik

Soumise à blocus strict et à des frappes continues, la bande de Gaza fait face à une pénurie croissante de carburant qui empêche la fourniture de certains services de santé essentiels. Selon le ministère de la Santé à Gaza, "le maintien de cette crise énergétique équivaut à une condamnation à mort de tous les patients et les blessés".

Dans un communiqué, les autorités sanitaires ont annoncé la suspension des services de dialyse à l’hôpital Al-Chifa, faute de carburant pour faire fonctionner les générateurs. Les soins intensifs ne pourront être assurés que pour quelques heures encore.

"La pénurie de carburant signifie la mort inévitable de tous les malades et blessés hospitalisés", souligne le texte, qui met en cause les restrictions israéliennes à l’acheminement du carburant vers les hôpitaux de l’enclave.

Le ministère appelle instamment les organisations internationales et les parties concernées à fournir d’urgence du matériel médical afin d’éviter l’effondrement total du système de santé à Gaza.

Dans les rares hôpitaux encore fonctionnels, les équipements médicaux dépendent entièrement de l’électricité produite par des générateurs. Mais l’interdiction israélienne de faire entrer suffisamment de carburant, de médicaments et d’aide humanitaire menace directement la survie des patients.

Sur le terrain, l’armée israélienne poursuit ses frappes visant écoles, hôpitaux et camps de déplacés, accentuant la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza.

- Offensive israélienne sur Gaza : un lourd bilan humain

Après une trêve entrée en vigueur le 19 janvier, l’armée israélienne a repris ses attaques massives contre Gaza dès le matin du 18 mars.

Depuis, 6  203 personnes ont été tuées et 21  601 autres ont été blessées, portant le bilan à au moins 56  531 morts et 133  642 blessés, depuis le début de l’offensive, le 7 octobre 2023.

Le 27 mai dernier a marqué le déclenchement de nouvelles attaques ciblées dans les zones de distribution de l’aide humanitaire, assurée par la "Fondation de l’aide humanitaire de Gaza", soutenue par Israël et les États-Unis, faisant 583 morts et 4  186 blessés.

Par ailleurs, l’armée israélienne a entamé une nouvelle phase de son plan visant à élargir et pérenniser son occupation de Gaza. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré son intention d’occuper "la totalité de la bande de Gaza".

* Traduit du turc par Adama Bamba