Salvador : Bukele accusé d’avoir pactisé avec les gangs
– L’administration Bukele rejette les accusations et met en avant sa répression contre les gangs.

Bolivar
AA / Bogota / Sinan Dogan - Zehra Nur Celik
Des allégations selon lesquelles le président salvadorien Nayib Bukele aurait conclu des accords secrets avec des gangs criminels ont provoqué une vive polémique dans le pays.
Carlos Cartagena Lopez, alias « Charli de IVU », l’un des chefs du gang Barrio 18, a affirmé dans une interview accordée au journal El-Faro que Bukele aurait passé des accords avec les gangs afin de faire avancer sa carrière politique.
Selon Cartagena, cet accord présumé aurait débuté en 2014, lorsque Bukele était maire de San Salvador, et se serait poursuivi jusqu’à son élection à la présidence.
Elmer Canales Rivera, connu sous le nom de « El Crook », l’un des chefs du gang MS-13 (Mara Salvatrucha), a tenu des propos similaires dans des déclarations à El-Faro, affirmant que les gangs avaient soutenu Bukele.
La controverse avait déjà été relancée lorsque Cartagena, l’un des leaders de Barrio 18, avait été relâché peu après avoir été arrêté à un poste de contrôle de police, le 21 avril 2022.
Selon les médias salvadoriens, l’administration Bukele a catégoriquement rejeté ces accusations, assurant qu’aucun accord secret avec les gangs n’avait été conclu.
Après son arrivée au pouvoir, Bukele a instauré un état d’urgence le 27 mars 2022 dans le cadre d’une offensive contre les gangs criminels.
Dans le cadre de cette mesure, plus de 85 000 personnes ont été arrêtées.
* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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