Sadyr Japarov : "Le Kirghizstan aspire à résoudre les différends internationaux par des moyens pacifiques"
- Le Président kirghize a déclaré que son pays était "profondément attristé" par les "agressions armées injustifiées" du Tadjikistan

Ankara
AA / Ankara / Zehra Nur Duz
Le Kirghizistan aspire toujours à résoudre ses différends internationaux par des moyens pacifiques, a déclaré, mardi, le président kirghize.
"Dans les relations internationales, nous nous abstenons toujours de menacer ou de recourir à la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État", a déclaré Sadyr Japarov dans son intervention lors de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
Évoquant les derniers incidents survenus à la frontière avec le Tadjikistan, Sadyr Japarov a déclaré : "En dépit de toutes les négociations et de tous les accords précédents, la partie tadjike, mue par de mauvaises intentions, s'est attaquée aux biens civils le long de la frontière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan."
Quelque 240 000 civils kirghizes ont été évacués des localités frontalières, et reçoivent actuellement l'aide nécessaire, a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : "Nous sommes profondément attristés par les agressions armées injustifiées du Tadjikistan, alors qu'il existe des accords internationaux et que des obligations existent entre nos pays".
"Dès les premiers stades des négociations sur le règlement des questions frontalières entre les deux États, la partie kirghize a toujours agi dans le plein respect de ses obligations internationales, y compris bilatérales, et a mené les négociations de manière constructive, offrant un compromis mutuellement avantageux", souligne Japarov.
"Nous sommes convaincus que toutes les questions frontalières et internes doivent être résolues à la table des négociations", a-t-il ajouté, exprimant sa "sincère gratitude" envers le système des Nations unies et les pays partenaires pour leur solidarité et leur soutien.
Les médias kirghizes ont rapporté, mardi, que le Kirghizstan et le Tadjikistan ont signé un protocole visant à mettre fin aux affrontements frontaliers qui ont fait des dizaines de morts.
Conformément aux accords antérieurs de cessez-le-feu et de désescalade, l'accord, signé lundi en fin de journée, prévoit la cessation totale des hostilités, le repli des troupes et des équipements militaires vers leurs bases permanentes, l'inspection conjointe des postes frontaliers et des postes de commandement, et l'ouverture d'une enquête approfondie sur les affrontements armés, selon l'agence de presse AKIpress.
Des affrontements ont éclaté le 14 septembre dans une section contestée de la zone frontalière, dans la région de Batken au Kirghizstan, les deux parties s'accusant mutuellement d'avoir rompu la trêve.
Le président tadjik Emomali Rahmon et le président kirghize Japarov se sont rencontrés, la semaine dernière, au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai à Samarkand, en Ouzbékistan, et ont convenu de résoudre le conflit par la voie diplomatique.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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