AA / Istanbul / Alperen Aktas

La Corée du Sud a exhorté Pékin à "coopérer", ce mercredi, en évitant de rapatrier les Nord-Coréens arrêtés en Chine après avoir fui leur pays, soulignant leurs statuts de "réfugiés".

S'exprimant lors d'un séminaire à Séoul, le ministre de l'Unification Kim Yung-ho s'est dit préoccupé par le fait que si Pyongyang lève ses restrictions frontalières avec la Chine après des années de mesures de confinement auto-imposées contre le COVID-19, la Chine pourrait rapatrier de force un grand nombre de transfuges nord-coréens contre leur volonté.

"Les transfuges nord-coréens en Chine devraient bénéficier d'un traitement humain conformément aux normes internationales, et (ils devraient également) pouvoir entrer dans les pays où ils espèrent se rendre, incluant la Corée du Sud", a déclaré Kim Yung-ho, dont les propos ont été rapportés par l’agence de presse Yonhap, basée à Séoul.

Le ministre sud-coréen a souligné l'importance de qualifier ces transfuges de "réfugiés" au lieu des termes "immigrants illégaux", soulignant la nécessité d'appliquer le principe de non-refoulement.

Il a également exhorté Pékin à coopérer sur "la détention des transfuges nord-coréens en Chine et leur rapatriement forcé".

Kim Yung-ho a insisté sur la "volonté" de Séoul d'accueillir tous les transfuges nord-coréens aspirant à s'installer dans le Sud.

Le Centre de base de données pour les droits de l'homme des Nord-coréens, basé à Séoul, a signalé un total de 8 148 cas de rapatriement de transfuges nord-coréens, dont près de 98 % des dossiers impliquent un rapatriement de ces personnes vers la Corée du Nord depuis la Chine.

* Traduit de l’Anglais par Mounir Bennour.