Russie : La réunion sur l’Ukraine à Londres annulée faute d’accord entre les États-Unis, l’Europe et Kiev
- Les discussions sur la fin de la guerre ont été rétrogradées après l’annulation du déplacement du secrétaire d’État américain

Moscow City
AA / Moscou / Elena Teslova
Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a déclaré mercredi que les responsables des États-Unis, de l’Europe et de l’Ukraine n’avaient pas pu se réunir à Londres faute d’accord sur des questions clés.
« À notre connaissance, ils ne sont pas encore parvenus à surmonter leurs divergences sur plusieurs points, c’est pourquoi la réunion n’a pas eu lieu », a indiqué Peskov lors d’un point de presse à Moscou.
Les pourparlers entre les chefs de la diplomatie des États-Unis, de l’Ukraine et de l’Europe sur la fin de la guerre en Ukraine ont été annulés mercredi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio ayant déclaré qu’il ne pouvait pas s’y rendre.
Les discussions ont été rétrogradées et se sont poursuivies à un niveau inférieur.
Peskov a précisé que si la Russie maintient des contacts avec les États-Unis concernant un règlement potentiel du conflit, elle n’a actuellement aucun dialogue avec l’Europe ni avec l’Ukraine.
Il a cependant ajouté que le président Vladimir Poutine « reste ouvert » à de tels échanges, à condition qu’ils servent les intérêts d’une résolution de la crise.
« Nous poursuivons notre dialogue, en particulier avec les États-Unis. Mais de nombreuses questions complexes et sensibles nécessitent un alignement préalable avant d’envisager des avancées significatives », a-t-il souligné.
Le porte-parole a également insisté sur le fait que tout projet d’accord relatif à un règlement en Ukraine devait rester confidentiel, car une fois rendu public, il perdrait de son efficacité.
Peskov a réaffirmé l’opposition de la Russie à la présence de forces européennes de maintien de la paix en Ukraine, estimant que de telles forces constitueraient de facto une infrastructure militaire de l’OTAN sur le sol ukrainien.
« C’est d’ailleurs l’une des principales raisons qui ont conduit au lancement de l’opération militaire spéciale », a-t-il rappelé.
Concernant une éventuelle visite de l’envoyé spécial du président américain, Steven Witkoff, Peskov a indiqué que le Kremlin ne l’annoncerait qu’après qu’elle ait eu lieu.
« La situation est très instable et évolue rapidement. Nous vous en informerons après coup, afin d’éviter toute fausse attente ou malentendu », a-t-il déclaré.
Interrogé sur un tout autre sujet, à savoir qui représentera la Russie aux funérailles du pape François prévues samedi, Peskov a répondu qu’aucune décision n’avait encore été prise.
Quant à la visite attendue du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à Moscou le 9 mai à l’occasion du 80e anniversaire de la Victoire de la Seconde Guerre mondiale, Peskov a précisé : « À notre connaissance, il ne prévoit pas de venir. Il ne figure pas sur la liste. »
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba