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La Russie ne perçoit « aucun signal » de la part de l'Europe sur la recherche d'un terrain d'entente en matière de sécurité, a déclaré le Kremlin, mardi.

« Jusqu'à présent, aucun signe de convergence en vue d'accords futurs avec l'Europe n'a été ressenti... Il n'y a absolument aucun signe de la volonté de rechercher des points de convergence », a déclaré le porte-parole Dmitri Peskov lors d'un point de presse.

« L'Europe est toujours focalisée sur la guerre, l'Europe est, pour ainsi dire, engagée dans une fanfaronnade militariste », a ajouté Peskov.

Ces déclarations répondaient à une question sur les déclarations du premier ministre hongrois Viktor Orban, qui a affirmé dans une interview accordée à la chaîne française LCI, dimanche, que l'Europe devait se renforcer à long terme et qu'elle devait conclure un accord stratégique avec la Russie.

Peskov a indiqué que Moscou et Washington sont désormais en contact permanent, et que le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump entretiennent des contacts directs et discutent de questions urgentes lorsque cela est nécessaire.

« C'est ce qui se passe maintenant de manière constante. Cela nous aide à comprendre nos positions respectives et à aller de l'avant », a déclaré Peskov, répondant à une question sur les informations concernant la possibilité que Trump se retire des pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine.

Lundi, une analyse du magazine Foreign Policy a affirmé que Donald Trump pourrait reprocher à Moscou et à Kiev de « ne pas faire ce qu'il leur demande », de se retirer du processus de paix en cours et d'interrompre les livraisons d'armes de Washington à l'Ukraine.

Peskov a déclaré qu'il n'y avait pas d'accord final entre Moscou et Kiev sur l'échange de prisonniers et de dépouilles convenu lors du deuxième cycle de pourparlers de paix directs à Istanbul, ajoutant que des camions frigorifiques se trouvaient à la frontière entre la Russie et l'Ukraine depuis « plusieurs jours », prêts à transférer les dépouilles des militaires ukrainiens à Kiev.

Le 2 juin, Istanbul a accueilli le deuxième cycle de pourparlers de paix, après le premier tenu également dans la métropole turque le 16 mai. Cette fois, les deux parties ont accepté d'échanger davantage de prisonniers de guerre, en se concentrant sur les plus jeunes et les plus gravement blessés, et de restituer les dépouilles de 6 000 soldats de chaque camp.

La Russie et l'Ukraine ont toutes deux confirmé, lundi, que la première série d'échanges prévus par les accords conclus à Istanbul avait eu lieu.

* Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj