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Rome accuse Moscou de vouloir redéfinir les frontières par la force

- L'UE est confrontée à une agression « arbitraire et injustifiée », comme si elle était une organisation oppressive, déclare le président italien Sergio Mattarella

Burak Bir  | 15.12.2025 - Mıse À Jour : 15.12.2025
Rome accuse Moscou de vouloir redéfinir les frontières par la force

Greater London

AA / Londres / Burak Bir

Le président italien a réitéré lundi son inquiétude face à la guerre entre la Russie et l'Ukraine qui se poursuit « avec d'immenses destructions » et des victimes, avertissant que Moscou entend redéfinir par la force les frontières et l’équilibre européens.

S'exprimant lors de la conférence des ambassadeurs au ministère des Affaires étrangères à Rome, Sergio Mattarella a accusé la Russie d'avoir l'intention « de rompre le principe refusant de redéfinir par la force l'équilibre et les frontières en Europe ».

« Cette action était déjà considérée comme irresponsable et inadmissible il y a plus de 50 ans lors de la Conférence d'Helsinki sur la Coopération et la Sécurité sur le continent », a déclaré Mattarella, cité par l'agence de presse italienne ANSA.

Il a souligné qu'il existait une agression « arbitraire et injustifiée » contre l'Union européenne, menée en « déformant la vérité » et en présentant le bloc comme une organisation oppressive.

Dans le contexte de la guerre en cours en Ukraine, la Russie a été accusée de mener des activités déstabilisatrices à travers l'Europe, une accusation portée par les Européens et niée par Moscou.

Dans une déclaration ultérieure, la Commission européenne a déclaré lundi qu'elle avait décidé d'adopter des mesures restrictives à l'encontre de 12 personnes et deux entités supplémentaires, « compte tenu de la poursuite des activités hybrides de la Russie », notamment des manipulations de l’information, des ingérences étrangères et des cyberactivités malveillantes.

Plusieurs pays européens ont également accusé la Russie d'une série de violations de l'espace aérien à proximité d'aéroports et de sites militaires européens.

Évoquant également les crises internationales en cours, Mattarella a estimé, au sujet du cessez-le-feu à Gaza, que la tragédie de la bande de Gaza, marquée par les souffrances des civils et un risque toujours élevé d’escalade, continue d’exposer le Moyen-Orient à de « nouvelles fractures ».

« La conclusion d'un cessez-le-feu [...] nécessite le soutien ferme de l'ensemble de la communauté internationale », a-t-il souligné.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 390 personnes ont été tuées et plus de 1 060 blessées dans le cadre des violations du cessez-le-feu par Israël dans l'enclave depuis le 10 octobre.

Israël a tué près de 70 700 personnes, principalement des femmes et des enfants, et blessé plus de 171 100 autres lors d'attaques à Gaza depuis octobre 2023, qui se sont poursuivies malgré le cessez-le-feu.

* Traduit de l'anglais par Mariem Njeh

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