Rohani : « Nous rejetons toute forme d'ingérence étrangère en Irak »
-Le président iranien a qualifié l'assassinat de Qassem Soleimani et de Abu Mahdi al-Muhandis de « l'indicateur le plus insolent » de l'ingérence étrangère dans les affaires de l'Irak

Tahran
AA / Téhéran
Le président iranien, Hassan Rohani, a déclaré, mercredi, que Téhéran s’oppose à toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l'Irak, se disant convaincu que « cela affectera l'Irak et la région ».
Rohani a fait cette déclaration au cours de l'audience qu'il a accordée, mercredi, à Téhéran, au ministre irakien des Affaires étrangères p, Fuad Hussein, selon un communiqué mis en ligne par la Présidence iranienne sur son site électronique.
Il a ajouté que son pays « place la protection de la stabilité, de la sécurité et de l'intégrité territoriale de l'Irak ainsi que le renforcement de sa position internationale, parmi ses priorités ».
« Téhéran s'oppose à toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l'Irak et estime que cela porte atteinte aussi bien au peuple irakien qu’à la région », a-t-il encore dit.
Il a également qualifié l'assassinat de Qassem Soleimani et de Abu Mahdi al-Muhandis de « l'indicateur le plus insolent » de l'ingérence étrangère dans les affaires de l'Irak, pays voisin de l’Iran.
« L'Iran soutient la présence irakienne dans les relations régionales et ce pays a un poids important pour peser sur la sécurité de la région et les relations politiques », a estimé le président Rohani.
Le président iranien, a par ailleurs, formé l'espoir de voir « la nouvelle Administration américaine saisir que sa présence dans la région impacte de la sécurité régionale, et revoir sa politique en la matière ».
A la lumière des capacités économiques dont disposent l'Irak et l'Iran, a-t-il poursuivi, « nos deux pays sont en mesure de se compléter », appelant à prendre des décisions pour accroitre le volume des échanges commerciaux bilatéraux à 20 milliards de dollars par an.
Rohani a indiqué que la commission économique mixte prendra des mesures importantes, mettant l'accent sur la nécessité de supprimer les entraves devant la réalisation du projet de ligne ferroviaire qui reliera la ville irakienne de Bassorah à celle iranienne de Shalamcheh.
De son côté, Hussein a souligné que les comités mixtes poursuivront leurs travaux pour mettre en œuvre les projets approuvés par les deux chefs d'Etat, affichant son souhait de renforcer davantage les relations entre l'Irak et l'Iran dans les différents domaines.
Au sujet du retrait des forces américaines d'Irak, Hussein a relevé que Bagdad est toujours « déterminé à voir les forces étrangères quitter son territoire », précisant, à ce propos, que « le suivi de cette opération s'effectue à travers les négociations et les mesures prises en la matière ».
*Traduit de l'arabe par Hatem Kattou