AA/Tunis/Nadia Chahed

La France recommande à ses ressortissants de "s'abstenir impérativement" de se rendre dans les jours qui viennent en Iran, au Liban en Israël et dans les territoires palestiniens, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié jeudi sur le réseau X.

"Face aux risques d’escalade militaire au Proche-Orient, le ministre a acté en réunion de crise nombre de mesures" dont le retour des familles des agents diplomatique de Téhéran et l’interdiction des missions de fonctionnaires français dans les pays précités, souligne le communiqué.

Depuis le raid sur Damas le 1er avril, des rapports ont été publiés dans les médias israéliens selon lesquelles Tel-Aviv se préparerait à une réponse iranienne à la mort du général Mohammad Reza Zahedi, lors d'une frappe aérienne qualifiée par Téhéran de bombardement israélien visant la section consulaire de son ambassade à Damas.

Il a également été question de préparer les Israéliens à faire face au scénario d’une « réponse de représailles » de la part de l’Iran.

Israël n’a pas officiellement reconnu la mort de Zahedi, mais il n’a pas non plus nié sa responsabilité dans cette affaire.

Jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a affirmé, lors d'un appel avec son homologue britannique David Cameron, que son pays "ne cherche pas à accroître les tensions dans la région, mais l'attaque d'Israël contre l'ambassade iranienne et le silence des Etats-Unis et du Royaume-Uni semble encourager (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu à continuer de déclencher la guerre et son expansion dans la région".

En réponse, Cameron a exprimé son inquiétude face à la tension persistante en mer Rouge et a demandé à l'Iran de faire preuve de retenue, indiquant que « le manque de retenue de la part des parties pourrait conduire à une nouvelle expansion des conflits dans la région », selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères rapporté par les médias locaux.