AA/ Tunis
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont alerté sur la hausse des taux de faim aigüe et le risque de famine dans quatre points chauds, en l’occurrence le Burkina Faso, le nord-est du Nigéria, le Soudan du Sud et le Yémen

Dans un rapport intitulé « l’analyse de l'alerte précoce sur les points chauds de l'insécurité alimentaire aigüe », publié vendredi par la FAO et le PAM, les deux organisations affirment qu'une conjonction de facteurs, dont notamment les conflits, le déclin économique, les extrêmes climatiques et la pandémie du COVID-19, fait basculer les populations plus profondément dans la phase d'urgence de l'insécurité alimentaire.

« Au total, le rapport indique que 20 pays et zones sont davantage exposés au risque que l'insécurité alimentaire aiguë s'aggrave » note-t-on dans un communiqué conjoint de la FAO et du PAM, présentant les conclusions du rapport.

« Selon les estimations du rapport, 22 millions de personnes sont désormais en situation d'insécurité alimentaire aigüe en République démocratique du Congo, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré pour un seul et même pays. Le Burkina Faso affiche la plus grande hausse, le nombre de personnes qui souffrent désespérément de la faim ayant quasiment triplé par rapport à 2019» peut-on encore lire.

« L'objectif du rapport sur les foyers névralgiques est de servir de base à une action urgente immédiate pour éviter qu'une crise majeure, ou une série de crises, ne se produise d'ici trois à six mois » selon le communiqué.