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Rima Hassan demande à Macron de protéger la flottille de la liberté et de cesser de livrer des armes à Israël

- Elle s'exprimait depuis le bateau Madleen qui avait quitté la Sicile, dimanche, en direction de Gaza

Lassaad Ben Ahmed  | 05.06.2025 - Mıse À Jour : 05.06.2025
Rima Hassan demande à Macron de protéger la flottille de la liberté et de cesser de livrer des armes à Israël

Tunisia

AA / Tunis / Salim Boussaïd

L'eurodéputée française d'origine palestinienne, Rima Hassan, a demandé, mercredi, au président Emmanuel Macron de "cesser de livrer du matériel militaire" à Israël et de protéger la "Flottille de la Liberté".

Rima Hassan s'exprimait, mercredi, depuis le Madleen, bateau humanitaire ayant quitté la Sicile, dimanche dernier, en direction de la Bande de Gaza.

"J'ai un message à faire passer à Emmanuel Macron", a déclaré l'eurodéputée pro-Palestine, se référant à l'enquête de "Disclose" qui a révélé l'existence d'une cargaison de 19 palettes de 14 tonnes de maillons pour munitions, destinée à Israël depuis le port de Marseille-Fos.

"Ce n'est plus possible au regard du génocide qui est commis et des crimes répétés qui sont commis par l'Etat d'Israël", a-t-elle déclaré.

Et d'ajouter : "Le deuxième message à faire passer à Emmanuel Macron c'est celui d'assurer un passage sûr pour la flottille de la liberté", a-t-elle plaidé.

Le Madeleen avait quitté la Sicile le 1er juin, dans le but de briser le blocus imposé à Gaza depuis près de deux décennies.

Une douzaine de militants sont à son bord, dont la militante écologiste Greta Thunberg et l'eurodéputée Rima Hassan.

Le bateau transporte "du lait infantile, 250 kg de riz, 100 kg de farine, 600 couches, des produits d’hygiène féminine, des fournitures médicales, des béquilles", selon une publication précédente de Rima Hassan.

"C’est un pansement au regard des besoins mais c’est le maximum que nous pouvions charger sur ce bateau", a-t-elle déclaré.

En réaction à cette action, Israël n'avait pas l'intention, au départ, d'empêcher le bateau humanitaire d'accoster à Gaza, mais cette attitude a changé afin d'éviter que cela ne constitue un "précédent".

"Au début, il y avait une tendance en Israël de permettre au navire d'accoster dans la bande de Gaza tant qu'il ne représentait pas une menace pour la sécurité", a rapporté l'autorité israélienne de radiodiffusion, mercredi.

Cependant, une décision d'empêcher le bateau d'approcher la Bande de Gaza a été prise pour éviter que les militant ne restent à l'intérieur de la Bande, a ajouté la même source.

Le 2 mai, un autre navire baptisé "Conscience" avait tenté la traversée en direction de Gaza, à l'initiative d'organisation internationales, a été attaqué par des drones, ce qui a provoqué un trou dans la coque du navire et un incendie à son bord.

Ces initiatives interviennent alors que la guerre génocidaire se poursuit à Gaza faisant pas moins de 54 607 morts parmi les Palestiniens et 125 341 blessés, selon le dernier bilan établi par le ministère palestinien de la Santé à Gaza, mercredi, sans compter la destruction massive des infrastructures et la famine qui frappe les 2,4 millions de Gazaouis qui y vivotent.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice en raison de sa guerre contre l’enclave.






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