Responsable égyptien : Trump réalise qu'Israël a « illogiquement » durci ses conditions sur le cessez-le-feu à Gaza
- « Je ne pense pas que le président Trump soit particulièrement enclin à se rendre dans une région (le mois prochain) où la guerre fait rage », a déclaré Dhiaa Rashwan

Ankara
AA / Le Caire - Ankara / Amer Solyman et Ahmed Asmar
Le président américain Donald Trump se rend compte qu'Israël est en train de durcir « de manière illogique » ses conditions dans les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza avec le Hamas, a déclaré un responsable égyptien.
« Les médiateurs sont conscients de ces aspects. Nous sommes maintenant dans la phase réelle, et Trump sait que les négociations sont difficiles et que la partie israélienne durcit ses exigences à un point qui peut sembler illogique », a déclaré, lundi soir, Dhiaa Rashwan, chef du Service d'information de l'État égyptien (SIS), à la chaîne d'information Al-Qahera News.
Il a ajouté que Trump avait donné au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu suffisamment d'occasions de libérer les captifs détenus par les factions palestiniennes à Gaza.
« Or, le temps est presque écoulé », a-t-il ajouté.
« Je ne pense pas que le président Trump soit particulièrement enclin à se rendre dans une région (le mois prochain) où la guerre fait rage », a estimé Rashwan.
Lundi, les médias égyptiens ont déclaré que l'Égypte avait transmis au Hamas une proposition israélienne de cessez-le-feu temporaire dans la Bande de Gaza et d'ouverture de négociations en vue d'une trêve permanente.
« Je pense que la réponse (du Hamas) à la proposition israélienne sera rapide. Les médiateurs auront des moyens d'action, leurs efforts étant toujours en cours », a déclaré Rashwan.
Le Hamas a confirmé à plusieurs reprises qu'il était ouvert à des propositions garantissant un cessez-le-feu permanent, un retrait total d'Israël de la Bande de Gaza et un accord sérieux d'échange de prisonniers.
Israël estime qu'il y a encore 59 captifs à Gaza, dont 24 seraient en vie, tandis que plus de 9 500 Palestiniens croupissent dans les prisons israéliennes, victimes de tortures, de privations de nourriture et de négligences médicales qui ont entraîné de nombreux décès, selon les médias et les organisations de défense des droits de l'homme palestiniennes et israéliennes.
Lundi, les médias israéliens ont fait état de progrès en vue d'un accord potentiel avec le Hamas, soutenu par des garanties américaines, mais les précédents pourparlers sur l'échange de prisonniers ont souvent été bloqués en raison du refus du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de mettre un terme à la guerre génocidaire d'Israël contre la Bande de Gaza.
En janvier, l'Égypte, le Qatar et les États-Unis ont négocié un accord de cessez-le-feu progressif entre Israël et le Hamas, qu'Israël a ensuite violé en reprenant unilatéralement la guerre le 18 mars.
Selon les médias israéliens, Netanyahu a renoncé à mettre en œuvre la deuxième phase de l'accord sous la pression de la faction d'extrême-droite de son gouvernement.
Plus de 51 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, ont été tués par la guerre génocidaire que mène Israël contre la Bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il fait subir à l'enclave palestinienne.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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