AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

Un policier a été tué jeudi dans des heurts qui ont opposé deux groupes rivaux qui se disputaient la modération de la prière de la fête de fin du Ramadan (Aid al-Fitr) au stade des martyrs de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), selon la police qui déplore d’importants dégâts matériels.

Lors des heurts entre les deux groupes partagés entre deux imams, Cheikh Abdallah Mangala et Yousouf Djibondo, la police a fait usage de bombes à gaz lacrymogènes et de tirs de sommation, a constaté le correspondant d’Anadolu sur place.

« Un policier a été tué, une jeep incendiée, 11 autres endommagées, 46 policiers blessés dont 6 dans un état grave » lors de ces heurts, a déclaré à Anadolu, le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo, chef de la police à Kinshasa.

« Du côté des civils, nous avons 3 blessés, 30 interpellés, 8 véhicules brûlés et 12 autres endommagés », a-t-il ajouté.

Les autorités de Kinshasa s’y sont préparées depuis la veille en convoquant les deux ailes pour harmoniser les vues afin qu’un seul culte soit organisé. La prière devait être dirigée par l’imam représentant légal de la communauté muslmane en RDC, Cheikh Adballah Mangala.

L'aile dirigée par Youssouf Djibondo qui conteste sa légitimité depuis plusieurs mois s'est toutefois mobilisée pour l'en empêcher.

La communauté musulmane représente 10% de la population congolaise.