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Rassemblement de cheminots à Paris après la convocation policière d’un syndicaliste

– Plusieurs centaines de cheminots se sont mobilisés mardi 4 novembre à Paris en soutien à Fabien Villedieu, convoqué par la police.

Ümit Dönmez  | 04.11.2025 - Mıse À Jour : 04.11.2025
Rassemblement de cheminots à Paris après la convocation policière d’un syndicaliste

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Une mobilisation d’envergure s’est tenue ce mardi 4 novembre devant le commissariat du 12ᵉ arrondissement de Paris pour soutenir Fabien Villedieu, secrétaire fédéral du syndicat SUD-Rail, convoqué suite à une action menée le 18 septembre dernier dans le cadre d’une mobilisation sociale.

Le communiqué de l’union syndicale Solidaires, appelant à la mobilisation de ce mardi, précise que « Militer n’est pas un crime » et affirme que l’appel à comparaître « s’inscrit dans un contexte préoccupant de répression antisyndicale ». Selon les syndicats, la convocation viserait une action collective au ministère des Finances, au cours de laquelle plusieurs dizaines de cheminots sont entrés, sans heurts, dans la cour du bâtiment. Aucun acte de dégradation n’avait alors été constaté.

Les manifestants, rassemblés tôt le matin, ont exprimé leur solidarité avec Fabien Villedieu, dénonçant une tentative d’intimidation des autorités. Les responsables de SUD-Rail considèrent cette convocation comme un signal d’alerte adressé à l’ensemble du mouvement social.

La France insoumise s’est également jointe à l’appel à mobilisation en dénonçant « la criminalisation syndicale », marquant ainsi son appui explicite à l’action de solidarité et sa dénonciation de la répression visant les militants syndicaux.

Pour rappel, Fabien Villedieu était convoqué dans le cadre d'une action syndicale menée le 18 septembre 2025 devant le ministère de l’Économie à Bercy, à l’occasion d’une journée de mobilisation interprofessionnelle.

Avec plusieurs cheminots de SUD-Rail, il avait pénétré dans la cour du bâtiment sans violence ni dégradation, afin de protester contre les politiques salariales et les réformes en cours. Ce geste symbolique est aujourd’hui considéré par les autorités comme une possible « intrusion illégale », ce qui vaut au syndicaliste une audition dans un commissariat parisien.


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