Rébellion de Wagner : Macron et Biden discutent de la situation en Russie
- Suite à l'action paramilitaire entreprise, ce samedi, par le groupe Wagner sur le territoire russe, le chef de l'État russe Vladimir Poutine a dénoncé une trahison de la part d'Evgueni Prigojine.

France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le Président français Emmanuel Macron et son homologue américain se sont entretenus au téléphone ce samedi sur la situation en Russie alors que le groupe paramilitaire russe Wagner est entré en rébellion contre Moscou.
Le Président américain Joe Biden a également eu des entretiens téléphoniques avec le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que le Premier ministre britannique Rishi Sunak, a indiqué la Maison-Blanche.
"Les dirigeants ont parlé de la situation en Russie. Ils ont affirmé leur soutien inébranlable à l'Ukraine", a précisé la Maison-Blanche.
Ce samedi matin, une source à l'Élysée a indiqué à la presse que le chef de l'État français "suit de près" cette situation. Emmanuel Macron reste néanmoins concentré sur la situation en Ukraine, a indiqué l'Élysée.
Par voie d'un communiqué publié en fin de journée, l'Élysée a précisé qu'Emmanuel Macron s'est également entretenu avec le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le chef du Gouvernement polonais Andrzej Duda.
"Les dirigeants ont évoqué l’impact possible des événements en cours en Russie sur la guerre en Ukraine. Ils ont également confirmé leur engagement et leur détermination à soutenir l’Ukraine pour lui permettre de recouvrer son entière souveraineté", lit-on dans le communiqué.
Pour sa part, le ministère français des Affaires étrangères a publié un communiqué, ce samedi, déclarant être "en contact étroit avec ses principaux partenaires internationaux, notamment ses homologues du G7 et le Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, M. Josep Borrell Fontelles".
Le Quai d'Orsay a également assuré être "pleinement mobilisé pour assurer la sécurité des ressortissants français présents" en Russie "ainsi que celle du personnel diplomatique et consulaire" dans ce pays.
Par ailleurs, le Quai d'Orsay a mis à jour les recommandations faites aux Français en matière de déplacements, soulignant que tout voyage en Russie "est formellement déconseillé [...] compte tenu de la très forte volatilité de la situation militaire et sécuritaire, ainsi que de la décision prise d’appliquer le régime de l’opération antiterroriste à Moscou et dans certaines régions de la Russie".
Le Président de la Commission européenne, Charles Michel, a indiqué pour sa part que Bruxelles "suit de près l'évolution de la situation en Russie".
"Nous sommes en contact avec les dirigeants européens et les partenaires du G7. Il s'agit clairement d'un problème interne à la Russie. Notre soutien à l'Ukraine et au Président ukrainien Volodymyr Zelensky est inébranlable," a-t-il déclaré, sur Twitter.
Pour rappel, les tensions entre l'Exécutif russe et le groupe paramilitaire Wagner, dirigé par Evgueni Prigojine, se sont intensifiées ces derniers jours après que ce dernier a accusé les forces russes d'avoir attaqué ses combattants en Ukraine. Vendredi soir, le ministère russe de la Défense a démenti les affirmations du patron de Wagner.
Ce samedi, les forces du groupe paramilitaire russe ont traversé la frontière entre l'Ukraine et la Russie, prenant le contrôle de points stratégiques, notamment dans la ville russe de Rostov-Sur-Le-Don, et poursuivant leur itinéraire en direction de Moscou.
Ces derniers mois, Prigojine avait accusé à plusieurs reprises le ministère russe de la Défense et notamment le ministre Sergueï Choïgou, ainsi que le chef d'État-major général des armées russes, Valeri Guerassimov, de ne pas fournir suffisamment d'armes au groupe paramilitaire qui combat aux côtés de l'armée russe en Ukraine.
Suite à l'action paramilitaire entreprise, ce samedi, par le groupe Wagner sur le territoire russe, le chef d'État Vladimir Poutine s'est adressé à ses compatriotes dans une allocution télévisée, dénonçant une trahison et "un coup de poignard dans le dos" de la part de Prigojine.
Le Président biélorusse Alexandre Loukachenko a indiqué ce samedi soir qu’un accord a été conclu avec Prigojine pour arrêter les mouvements de ses troupes afin d'éviter un bain de sang en Russie.
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