AA / Istanbul / Yakoute Dandashi

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majid al-Ansari, a annoncé mardi la reprise des négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha pour parvenir à un cessez-le-feu et à un accord d’échange de prisonniers, indiquant que la réunion de lundi portait une réponse de Tel-Aviv.

Plus tôt mardi, le chef du Mossad, David Barnea, est rentré de Doha en Israël, après une visite de plusieurs heures au cours de laquelle il s'est entretenu avec des médiateurs égyptiens et qataris autour d'un éventuel accord avec le Hamas, tandis que l'équipe technique israélienne est toujours à Doha.

Al-Ansari a déclaré lors d'une conférence de presse hebdomadaire, que les négociations ont repris à Doha et que la réunion tenue hier (lundi) portait sur la réponse israélienne à la proposition du Hamas.

"Nous sommes passés aux réunions techniques. Le chef du Mossad a quitté Doha, mais son équipe se trouve toujours au Qatar", a-t-il précisé.

Le porte-parole qatari a mis en garde contre les conséquences d'une attaque terrestre israélienne contre la ville de Rafah (sud), bondée de personnes déplacées, estimant que "toute attaque israélienne sur Rafah affectera négativement la conclusion d'un accord".

Mardi, le ministère palestinien des Affaires étrangères a accusé Israël d'avoir lancé son "agression" contre la ville de Rafah, sans l'annoncer.

Al-Ansari a, dans un autre contexte, souligné que l’attaque contre des journalistes à l’hôpital al-Shifa, à l’ouest de la ville de Gaza, a été commise pour dissimuler d’autres crimes commis à proximité de l’hôpital''.

Depuis hier, l'armée israélienne poursuit son opération militaire dans la ville de Gaza et continue de viser l'hôpital al-Shifa, malgré la présence de milliers de malades, de blessés et de personnes déplacées à l'intérieur, ainsi que près de 70 000 Palestiniens vivant dans les quartiers à proximité.

C'est la deuxième fois que les forces israéliennes prennent d'assaut le complexe médical d'al-Shifa depuis le début de la guerre dans la Bande de Gaza le 7 octobre. La première attaque date du 16 novembre après un siège de six jours.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, pour la plupart des enfants et des femmes, des destructions massives d'infrastructures et une catastrophe humanitaire, qui a conduit Israël à comparaître devant la Cour internationale de la Justice pour des crimes de ''génocide''.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni