AA/Qatar

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, a indiqué que les pays arabes du blocus « doivent retrouver leur raison».

Il a assuré, dans le même ordre d’idées, que tout pays a un droit souverain de prendre ses propres mesures.

Lors d’une conférence de presse tenue en marge de sa visite à la capitale belge Bruxelles, al-Thani a souligné que son pays avait entamé des négociations avec l’Arabie Saoudite, mais, qu’elles étaient interrompues en janvier dernier sans préavis.

Le ministre qatari a, d’autre part, assuré que Doha salue tous les efforts qui œuvrent pour la résolution de la crise du Golfe, qui dure depuis plus de deux ans et demi.

L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et l’Egypte avaient imposé un blocus sur le Qatar, en juin 2017, l’accusant de soutenir le terrorisme, chose que Doha avait démentie.

Al-Thani a ajouté, dans le même contexte, que « Nous appelons les pays du Moyen-Orient à un accord sécuritaire basé sur le respect de la souveraineté et la non-ingérence ».

Évoquant la question de la Syrie, il a assuré que « Doha n’a pas soutenu des groupes terroristes en Syrie et nous avons soutenu le peuple syrien à travers les organisations humanitaires ».

Et de poursuivre que « le soutien de l’opposition syrienne était, à un certain moment, un effort collectif déployé par plusieurs pays ».

Le ministre a considéré, quant à la crise libyenne, qu’il « faut cesser le feu et parvenir à une solution politique en Libye ».

Il a indiqué qu’il existe « une partie (sans la nommer) qui n’a pas respecté les résolutions internationales relatives au cessez-le-feu en Libye ».

Le ministre qatari a mis l’accent, dans ce contexte, sur la nécessité de respecter les résolutions internationales sur l’interdiction des armes en Libye et d’appuyer le dialogue entre les Libyens.

Concernant la paix en Afghanistan, al-Thani a souligné que « la progression des négociations entre le Mouvement des Talibans et Washington au Qatar constitue un pas sur le chemin de la paix en Afghanistan ».

Il convient de noter que Doha joue un rôle de médiation dans les négociations de paix entre le Mouvement Taliban et le gouvernement afghan, d’une part, et le Mouvement et Washington, d’une autre part.