AA / Istanbul / Riyaz ul Khaliq

Rejetant les accusations américaines selon lesquelles Pékin aurait violé le consensus atteint lors des discussions de Genève sur le commerce, la Chine a déclaré mardi à Washington que « la pression et la coercition » n’étaient pas « la bonne manière de mener des relations bilatérales ».

« Les États-Unis, sans aucun fondement factuel, ont calomnié et accusé la Chine, imposé des restrictions à l’exportation de puces électroniques, suspendu la vente de logiciels de conception de puces à la Chine et annoncé la révocation de visas pour des étudiants chinois, parmi d’autres mesures de répression extrêmes », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, à des journalistes à Pékin.

Ces actions ont « gravement compromis le consensus de Genève et porté atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine ».

La déclaration de Pékin est intervenue après que le président américain Donald Trump a accusé la semaine dernière la Chine d’avoir violé un accord commercial annoncé le mois dernier dans la ville suisse de Genève.

Trump a ensuite indiqué qu’il parlerait au président chinois Xi Jinping pour aborder cette question.

L’appel pourrait avoir lieu cette semaine, mais aucune confirmation officielle n’a encore été donnée.

« Le consensus de Genève a été atteint par la Chine et les États-Unis sur la base du respect mutuel et d’une consultation d’égal à égal », a déclaré Lin lors d’une conférence de presse diffusée en direct.

« La Chine a agi de manière responsable et a appliqué scrupuleusement le consensus. »

Cependant, Lin a souligné que la Chine avait fermement adressé des « représentations solennelles » à Washington après l’imposition d’une interdiction de visas et d’autres mesures par les États-Unis.

Le mois dernier, le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait annoncé que le département d’État commencerait à révoquer les visas d’étudiants chinois.

« La pression et la coercition ne sont pas la bonne façon d’interagir avec la Chine », a insisté Lin, appelant les États-Unis à « respecter les faits, cesser de diffuser de fausses informations, corriger leurs actions erronées et prendre des mesures concrètes pour préserver le consensus entre les deux parties ».

* Traduit de l'anglais pare Sanaa Amir