AA / Ankara

La Chine a accusé, mardi, l'OTAN de "calomnier son développement pacifique", un jour après que les dirigeants de l'alliance militaire aient mis en garde contre des "défis systémiques" posés par Pékin.

Dans une déclaration de la mission chinoise auprès de l'UE, un porte-parole a déclaré que la Chine est attachée au principe d'une politique de défense qui soit "de nature défensive" et a exhorté l'OTAN à considérer le développement de la Chine d'une "manière rationnelle."

"Les ambitions déclarées et le comportement affirmé de la Chine présentent des défis systémiques pour l'ordre international fondé sur des règles et pour les domaines pertinents pour la sécurité de l'Alliance", a déclaré l'OTAN dans un communiqué commun après le sommet des dirigeants qui s'est tenu lundi à Bruxelles.

"La Chine ne représente un 'défi systémique' pour personne, mais nous ne resterons pas sans rien faire si des 'défis systémiques' se rapprochent de nous", peut-on lire dans le communiqué. "Nous ne renoncerons jamais à notre droit de maintenir la paix, et nous défendrons fermement notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts de développement," précise le communiqué.

La Chine a appelé l'OTAN à cesser d'exagérer sous quelque forme que ce soit la "menace chinoise" et à "consacrer une plus grande partie de son énergie à la promotion du dialogue et de la coopération" afin de préserver la sécurité et la stabilité internationales et régionales.

S'agissant de l'inquiétude exprimée par l'OTAN au sujet de la modernisation militaire de la Chine et de l'expansion "rapide" de son arsenal nucléaire, Pékin a déclaré que le nombre d'armes nucléaires dont elle dispose "n'est en aucun cas comparable à celui des États membres de l'OTAN tels que les États-Unis".

Elle a précisé que le budget de défense de la Chine en 2021 s'élève à 209 milliards de dollars, alors que les dépenses de défense de l'OTAN devraient atteindre 1 170 milliards de dollars.

La Chine est l'une des principales puissances militaires et économiques du monde, et l'alliance qui compte 30 États membres est de plus en plus préoccupée par son influence croissante.

Outre la Chine, les dirigeants de l'alliance ont réaffirmé la double approche de défense et de dialogue à l'égard de la Russie, se sont mis d'accord sur une nouvelle politique de cyberdéfense et ont réitéré leur engagement à soutenir l'Afghanistan malgré le retrait des troupes de ce pays déchiré par la guerre d'ici le 11 septembre.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj