Présidentielle en Corée du Sud: Lee Jae-myung promet de restaurer la « confiance mutuelle » avec Pyongyang

AA / Istanbul/ Riyaz Khaliq

Le favori de l'élection présidentielle en Corée du Sud, Lee Jae-myung, a promis vendredi de reconstruire la « confiance mutuelle » avec la Corée du Nord.

S'il est élu, Lee - candidat du Parti Démocratique - chercherait à restaurer l'accord militaire intercoréen de 2018 et à suspendre les diffusions de propagande le long de la frontière nord-coréenne.

La Corée du Sud tiendra un scrutin présidentiel anticipé le 3 juin, après la destitution de l'ex-président Yoon Suk Yeol.

L'administration Yoon avait répété qu'elle mettrait fin au régime à Pyongyang et suspendrait les accords intercoréens, ce qui avait conduit la Corée du Nord à prendre des mesures de rétorsion, déclarant la Corée du Sud comme une « nation hostile » et ignorant l'obligation constitutionnelle d'unifier la péninsule coréenne.

« Nous établirons un comité militaire intercoréen conjoint et rétablirons les canaux de communication pour gérer de manière stable les risques intercoréens, y compris les tensions militaires », a déclaré Lee dans un message sur Facebook. « Nous chercherons à reprendre les échanges intercoréens et à reconstruire la confiance mutuelle. »

Lee, qui fait face à un important défi judiciaire pour fraude électorale présumée, a fait cette déclaration après avoir visité des régions frontalières dans les provinces de Gyeonggi et Gangwon cette semaine.

Exposant son manifeste électoral, qui inclut la déclaration de la région frontalière comme zone économique spéciale pour la paix, il a souligné que la paix sur la péninsule coréenne est nécessaire pour la sécurité et la croissance économique de la Corée du Sud.

Le Parti Démocratique, qui détient actuellement la majorité au parlement, a proposé vendredi des amendements législatifs. Les changements proposés, s'ils sont adoptés, suspendraient tout procès criminel d'un président élu.

Si Lee est condamné après que la Cour suprême ait annulé un verdict de non culpabilité rendu par un tribunal inférieur jeudi dans une affaire de fraude électorale, il pourrait faire face à des défis juridiques s'il est élu à la présidence le mois prochain.

Lee est largement en tête dans tous les sondages menés dans les semaines précédant la présidentielle.

Par ailleurs, le président par intérim de la Corée du Sud, Lee Ju-ho, a souligné vendredi l'importance d'une gestion électorale transparente et équitable.

Lee Ju-ho a été nommé président par intérim après la démission de l'ex-président intérimaire Han Duck-soo jeudi, qui se lance dans la course pour la présidence.

Le vice-Premier ministre Choi Sang-mok a également démissionné le même jour après que le Parti Démocratique ait déposé une motion de mise en accusation contre lui.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir