Président tunisien : Le mouvement sioniste mondial vise à changer la carte du Moyen-Orient
- Kais Saïed charge son ministre des Affaires étrangères d'intensifier les efforts diplomatiques "pour mettre fin à ces massacres" contre les Palestiniens

Ankara
AA / Ankara / Ikram Kouachi
Le président tunisien Kais Saïed a déclaré, vendredi, que "le mouvement sioniste mondial vise à changer la carte du Moyen-Orient", indique un communiqué de la présidence tunisienne.
"Les flottes qui se dirigent vers la Méditerranée orientale et le déploiement militaire sans précédent indiquent que la question n'est pas liée uniquement à la Palestine usurpée, mais plutôt à une nouvelle partition ou à une nouvelle déclaration Balfour", a-t-il déclaré, lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar.
"Tous les peuples du monde veulent aujourd'hui changer le cours de l'histoire après la mise à nu d'un système mondial dont les promoteurs persistent à vouloir diviser le monde entre peuples civilisés et autres peuples barbares ou brutaux", a-t-il déclaré.
Saïed a réaffirmé "la position ferme du peuple tunisien quant au droit des Palestiniens à la restitution de toute la Palestine et à l'établissement d'un État indépendant avec Jérusalem comme capitale".
Le président tunisien a chargé son ministre des Affaires étrangères de "multiplier les démarches diplomatiques, en collaboration avec toutes les forces nationales du pays et avec tous les peuples libres du monde, pour mettre fin à ces massacres".
Il a également souligné la nécessité de "faire face à toutes les manœuvres visant à déplacer les populations, afin que la Palestine et la nation tout entière ne connaissent pas une nouvelle catastrophe semblable à celle de 1948".
Le conflit a débuté le 7 octobre lorsque le Hamas a lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant un barrage de tirs de roquettes et des infiltrations en Israël par voie terrestre, maritime et aérienne.
Le mouvement de résistance palestinien a déclaré que l'incursion était une riposte à la prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et aux violences répétées des colons à l'encontre des Palestiniens.
Outre le lancement d'une vaste campagne de bombardements en prévision d'une invasion terrestre annoncée, Israël a imposé un "siège total" à la Bande de Gaza, coupant l'approvisionnement en électricité et provoquant une pénurie d'eau, de nourriture, de carburant et de fournitures médicales.
Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué, vendredi, que 4 100 Palestiniens ont été tués par la campagne de bombardements israélienne, dont 1 524 enfants, 1 000 femmes et 120 personnes âgées.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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