AA / Istanbul / Riyaz ul Khaliq

Tout accord d'armement entre la Corée du Nord et la Russie équivaudrait à une "provocation directe" contre Séoul, a déclaré ce mercredi, le président sud-coréen.

"Il est paradoxal qu'un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU (...) mène la guerre, envahisse une autre nation souveraine et reçoive des armes et des munitions d'un régime qui viole de manière flagrante les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré Yoon Suk-Yeol, dans un discours prononcé devant l'Assemblée générale annuelle de l'ONU à New York, faisant référence à la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine.

Dans une telle situation, a-t-il ajouté, l’appel à réformer le Conseil de sécurité de l’ONU "recevrait un large soutien".

Yoon a déclaré que si Pyongyang "acquiert les informations et la technologie nécessaires pour renforcer ses capacités en matière d’armes de destruction massive, en échange d’un soutien à la Russie avec des armes conventionnelles, l’accord sera une provocation directe, menaçant la paix et la sécurité, non seulement de l’Ukraine, mais aussi de la République de Corée".

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un est rentré mardi à Pyongyang, après avoir effectué un voyage d'une semaine en Russie.

Séoul et ses alliés "ne resteront pas les bras croisés", a déclaré Yoon Suk-Yeol, "Nous pouvons dissuader toute provocation illégale".

Le président sud-coréen a également appelé les pays membres de l’organisation mondiale "à s’unir autour des Nations unies".

Appelant à "réduire la fracture numérique", il a déclaré que la Corée du Sud envisageait d’accueillir un forum mondial sur l’IA.

* Traduit de l’Anglais par Mounir Bennour.