AA/ Beyrouth/ Wassim Saifuldine

Le président du Parlement libanais Nabih Berri a déclaré jeudi, que le Liban ne voulait pas de guerre avec Israël, dans un contexte d'escalade de la tension le long de la frontière entre les deux parties.

"Le Liban ne veut pas la guerre, mais il est en même temps prêt à se défendre", a fait savoir Berri, lors d'une réunion à Beyrouth avec une délégation ministérielle britannique, dont faisaient partie le ministre des Affaires étrangères, David Lammy et le ministre de la Défense, John Healey.

Un communiqué publié par le bureau de Berri indique que les deux parties ont discuté des développements au Liban et dans la région à la lumière des attaques israéliennes contre le Liban et la bande de Gaza.

"En rejetant toutes les propositions et en persistant à enfreindre les règles d'engagement et à commettre des assassinats, Israël entraîne la région vers des dangers imprévus", a averti Berri.

La délégation britannique a, pour sa part, souligné l'importance de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban.

Mardi, Israël a lancé une frappe aérienne dans la banlieue sud de Beyrouth, ayant tué le commandant du Hezbollah Fouad Shukr, que Tel-Aviv a accusé d'être responsable de l'attaque de missiles de samedi qui a fait 12 morts dans la ville druze de Majdal Shams sur les hauteurs du Golan occupé par Israël.

Les craintes d'une guerre ouverte entre Israël se sont accrues et le Hezbollah, dans un contexte d'échange d'attaques transfrontalières entre les deux camps.

Cette escalade intervient dans le contexte d'une attaque israélienne meurtrière contre Gaza, qui a fait près de 39 500 morts depuis octobre dernier à la suite d'une attaque surprise du mouvement de la Hamas.

*Traduit de l'anglais par Malèk Jomni