Président égyptien: Israël pratique « les formes les plus odieuses de tuerie et de terreur » contre les Palestiniens
- « Israël a poursuivi l’expansion de ses opérations militaires pour détruire les fondements de la vie », déclare le président al-Sissi au sommet des BRICS

Egypt
AA / Le Caire – Istanbul / Hussien Elkabany et Rania Abu Shamala
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a accusé lundi Israël de pratiquer depuis deux ans « les formes les plus odieuses de tuerie et de terreur » contre le peuple palestinien.
« Depuis près de deux ans, Israël commet les formes les plus odieuses de tuerie et de terreur, utilisant la famine et le refus de soins médicaux comme armes contre les civils », a déclaré Sissi dans une allocution virtuelle au sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement des BRICS au Brésil, citée par un communiqué de la présidence.
« Israël a poursuivi l’expansion de ses opérations militaires afin de détruire les fondements de la vie, dans le but de contraindre les Palestiniens à quitter leur terre, de mettre en œuvre un plan de déplacement forcé et de liquider leur juste cause », a-t-il ajouté.
Le dirigeant égyptien a souligné que le Caire poursuivait ses efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et obtenir la libération des otages et captifs « en préparation des arrangements pour l’après-guerre afin d’administrer et de reconstruire la bande ».
À ce stade, Israël a tué plus de 64 500 Palestiniens dans l'offensive brutale menée à Gaza depuis octobre 2023. La campagne militaire a ravagé l’enclave et plongé l’ensemble de la population dans la famine.
L’Égypte, avec le Qatar et les États-Unis, joue un rôle de médiateur dans les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur un éventuel échange de prisonniers et un accord de cessez-le-feu.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a, à plusieurs reprises, rejeté et bloqué des propositions, tandis que le Hamas en a accepté plusieurs versions, selon les médiateurs.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba