Poutine qualifie de « tentative d’escalade » les discussions sur la livraison de missiles Tomahawk à l’Ukraine
- Le président russe avertit d’une « réponse très forte, voire écrasante » en cas d’usage des armes et dénonce les dernières sanctions occidentales comme une pression
Istanbul
AA / Istanbul / Burc Eruygur
Le président russe Vladimir Poutine a estimé jeudi que les discussions sur une éventuelle fourniture de missiles de croisière Tomahawk à longue portée à l’Ukraine par les États-Unis constituent une « tentative d’escalade ».
« C’est une tentative d’escalade, mais si tous les frappes sur le territoire russe étaient menées avec de telles armes, la riposte serait très forte, voire écrasante », a déclaré Poutine aux journalistes au Kremlin, après avoir participé à la session plénière du 17e Congrès de la Société géographique russe (RGS) à Moscou.
Commentant les dernières sanctions occidentales contre Moscou, Poutine a qualifié ces mesures de « tentative de pression ».
« Mais aucun pays qui se respecte, aucun peuple qui se respecte, ne prend jamais de décision sous la contrainte », a-t-il ajouté.
Jeudi plus tôt, l’UE a adopté son 19e et dernier paquet de sanctions contre Moscou. Mercredi, le département américain du Trésor avait annoncé de nouvelles sanctions visant les deux plus grandes compagnies pétrolières russes, Rosneft et Lukoil.
Poutine a estimé que ces sanctions pouvaient avoir certaines conséquences, mais qu’elles n’affecteraient pas significativement le bien-être de l’économie russe, rappelant que le président américain Donald Trump avait imposé « le plus grand nombre de sanctions jamais imposées » contre la Russie lors de son premier mandat à la Maison-Blanche.
Qualifiant la dernière série de sanctions américaines « d’acte inamical », Poutine a déclaré qu’elles ne renforçaient pas les relations Moscou-Washington, qui, selon lui, commençaient seulement à se rétablir.
Il a ajouté que la Russie et les États-Unis disposaient de « nombreux domaines de coopération » si les discussions sur l’avenir à long terme se poursuivaient, notamment dans le domaine économique.
« Nous sommes globalement prêts à cela, mais, comme nous le voyons, cela dépend non seulement de la Fédération de Russie, mais aussi de nos partenaires », a conclu le président russe.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba
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