Poutine assure que la proposition de la Russie sur les garanties de sécurité "n'est pas un ultimatum"
- La Russie souhaite apaiser les tensions par des moyens politiques et diplomatiques, déclare le président russe

Moscow City
AA / Moscou / Elena Teslova
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, mardi, que la proposition de la Russie de signature de garanties de sécurité juridiquement contraignantes, n'était pas un ultimatum mais une tentative d'apaiser les tensions par des moyens politiques et diplomatiques.
Moscou est "extrêmement préoccupé" par le fait que des éléments du système américain de défense antimissile mondial sont déployés dans le voisinage de la Russie, a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion au ministère russe de la Défense.
Si les systèmes de missiles des États-Unis et de l'OTAN sont déployés en Ukraine, leur temps de vol vers Moscou sera de sept à dix minutes, et s'ils utilisent des armes hypersoniques, jusqu'à cinq minutes, ce qui constitue "une grave menace" pour la sécurité de la Russie, a-t-il souligné.
"Nous constatons que certains de nos détracteurs les interprètent (les projets d'accords que la Russie a envoyés aux dirigeants des États-Unis et de l'OTAN sur la question de la garantie de la stabilité stratégique) comme un ultimatum de la Russie. S'agit-il pour autant d'un ultimatum ? Certainement pas", a affirmé Poutine.
Le président russe a ensuite expliqué : "Nous voulons résoudre les problèmes par des moyens politiques et diplomatiques, et disposer de garanties juridiques claires et précises. C'est le sens des propositions que nous avons envoyées à Bruxelles et à Washington. Et nous espérons obtenir une réponse claire et exhaustive à ces propositions".
"Certains signaux indiquent que l'autre partie est ouverte à la discussion des propositions de la Russie, mais il existe également un risque de tentative de blocage des discussions, et, profitant de cette pause, de faire ce qu'ils veulent", a ajouté le président russe.
Et de renchérir : "Qu'il soit bien clair que nous comprenons tout cela. Et une telle tournure, un tel développement des événements ne nous conviendra certainement pas. Nous aspirons à des négociations constructives, sérieuses, avec un objectif clair et, à terme, un résultat final qui garantira la sécurité de tous. Voilà à quoi nous nous emploierons".
"La réalisation de cet objectif n'est toutefois possible que dans la mesure où les forces armées continuent de se développer", a averti Vladimir Poutine.
Le président Poutine avait appelé l'OTAN, le mois dernier, à entamer des pourparlers visant à fournir à la Russie des garanties de sécurité fiables, juridiquement contraignantes et à long terme.
Le 15 décembre, Yuri Ushakov, le conseiller présidentiel pour les questions de politique étrangère, a annoncé que la Russie avait remis le projet de ses propositions aux États-Unis et à l'OTAN, et deux jours plus tard, le ministère russe des Affaires étrangères a publié le texte des projets d'accords, suggérés par la Russie.
Moscou n'a pas encore reçu de réponse à sa proposition, indiquent de hauts responsables russes.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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