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Pour Thomas Portes, Macron "veut mater un peuple colonisé" en Nouvelle-Calédonie

- "Macron confirme ici qu’il agit dans la pire tradition coloniale de la France. Le monarque veut mater un peuple colonisé", fustige le député LFI sur X.

Esra Taşkın  | 23.05.2024 - Mıse À Jour : 26.05.2024
Pour Thomas Portes, Macron "veut mater un peuple colonisé" en Nouvelle-Calédonie

Ile-de-France

AA / Paris / Esra Taskin

Thomas Portes, député du parti d'opposition français "La France Insoumise" (LFI), a affirmé que le président français Emmanuel Macron "veut mater un peuple colonisé" en Nouvelle-Calédonie.

Le député français a réagi, jeudi, au discours de Macron en Nouvelle-Calédonie.

Dans une déclaration sur "X," Thomas Portes a noté que les premiers mots de Macron sur l'île étaient "Un apaisement sans retour en arrière".

Il a estimé que les propos de Macron constituaient une "déclaration de guerre au peuple kanak".

"Macron confirme ici qu’il agit dans la pire tradition coloniale de la France. Le monarque veut mater un peuple colonisé", fustige-t-il.

Pour Portes, le président français ne comprend pas la situation en Nouvelle-Calédonie : "Il agit comme un pyromane alors qu’il faut de l’apaisement et du respect".

Le député français a souligné que le projet de loi sur l'initiative de réforme constitutionnelle devrait être retiré pour garantir le calme sur l'île.

- Le processus qui a conduit la Nouvelle-Calédonie à l'état d'urgence

En Nouvelle-Calédonie, les partisans de l'indépendance, qui s'opposent à l'initiative de réforme constitutionnelle du gouvernement français, qui conduirait à briser le pouvoir des populations locales, sont passés à l'action dès le 13 mai.

Le gouvernement français a envoyé la police et la gendarmerie dans la région après l'escalade des incidents violents en différents points de l'île, en particulier dans la capitale Nouméa.

Le Premier ministre français Gabriel Attal a annoncé le 15 mai l'interdiction du réseau social "TikTok" et l'instauration de l'état d'urgence sur l'île.

Pour que la réforme constitutionnelle qui augmentera le nombre d'électeurs français sur l'île entre en vigueur, elle doit être acceptée par le Congrès, où les deux ailes du Parlement français se réunissent.

Macron, qui est arrivé dans la région, devrait s'asseoir à la table avec des partisans de l'indépendance qui s'opposent à l'initiative de réforme constitutionnelle du gouvernement français afin de "rétablir la stabilité et l'ordre" en Nouvelle-Calédonie.

* Traduit du turc par Tuncay Çakmak

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