Portrait : Une jeune handicapée turco-tunisienne incarne l'amitié entre les 2 nations
- Meysun, une jeune turco-tunisienne handicapée qui vit à Tunis, incarne la profondeur historique qui lie ses deux nations d’origine. Sans structure adaptée à son handicap pour l’accueillir, cette dernière lance un appel à l’aide à Emine Erdogan.

Tunisia
AA-Tunis- Cécile Durmaz et Samuel El Tounsi
La plus turque des tunisiennes, dotée d’une beauté et d’une innocence naturelle, a 15 ans et se prénomme Meysun.
La jeune fille qui habite la médina de Tunis, vit avec sa mère, chez sa grand-mère maternelle. Toutes trois habitent dans une maison arabe traditionnelle qui dispose d’une cour intérieure, conçue et construite de façon à ce que toutes les chambres s’ouvrent sur ce même patio central.
Un espace ouvert où il est aisé d’imaginer le plaisir que les habitants peuvent ressentir d’y partager un repas ou d’y déguster un thé tout en bénéficiant de la fraîcheur de la nuit après une longue et chaude journée de l’été tunisien.
L’ambassadeur de Turquie en Tunisie, Omer Faruk Doğan, et un correspondant d’Anadolu (AA) ont rencontré la jeune Meysun qui a accueilli ses visiteurs en arborant un sourire radieux. Une visite lors de laquelle, tous les membres de la famille sont venus saluer leurs convives selon les traditions de l’hospitalité arabe.
Meysun a une spécificité qui la rend différente des autres adolescentes de son âge. Elle fait partie de ces enfants dont l’innocence perdure malgré l’âge. Même si le nombre de ses années augmente elle reste dans l’enfance car elle a les capacités intellectuelles d’une enfant de 5 ans.
Née de l’union d’un Turc et d’une Tunisienne, que le destin a réuni pour une courte période en Allemagne, Meysun souffre aussi de l’absence d’un père.
Le manque de moyens de la famille et l’insuffisance de structures spécialisées en Tunisie, ne lui ont pas permis de bénéficier d’une éducation appropriée et adaptée à ses besoins.
Mariem, la mère de Meysun, a voué son existence à sa fille. Elle fait preuve d’une telle abnégation que seul l’amour maternel peut justifier. Une maman dont l’unique but est l’épanouissement et le bonheur de son enfant.
Remarquée et prise en charge par une fondation turque, Meysun espère un jour avoir la possibilité de passer le Ramadan à Istanbul et d’y apprendre le turc, sa langue paternelle.
D’ailleurs, les trois générations, la grand mère, la mère et la petite-fille, Meysun, ont d’ores et déjà commencé à apprendre la langue turque. Elles construisent des phrases courtes mais justes et comprennent les dialogues dans les séries turques, très en vogue actuellement en Tunisie.
Dans l’espoir de trouver une solution à la situation difficile à laquelle doit faire face Meysun, qui depuis le mois de juin se retrouve sans école, la structure ne pouvant plus accueillir la jeune handicapée, cette dernière a rédigé une lettre de doléances à l’attention d’Emine Erdogan, épouse du président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Un courrier dans lequel la jeune fille lance un appel à l’aide à la première dame afin de lui permettre d’intégrer une structure adaptée à son handicap en Turquie et par la même occasion revoir cette dernière qu’elle avait déjà rencontrée en décembre dernier lors de la venue du couple présidentiel en Tunisie.
Meysun représente à elle seule la profondeur historique qui lie les deux nations. Deux patries dont l’amitié et la fraternité ne font que se renforcer par la mise en place d’initiatives individuelles, indépendamment des discours sur l’économie et la diplomatie qui permettent de gérer, avec leur logique propre, les défis auxquels les Etats tunisien et turc doivent faire face.
Meysun représente l’espoir. L’espoir d’un avenir où Turcs et Tunisiens, construiront un avenir en renforçant leur coopération dans un rapport amical et fraternel pour, peut être, s’épanouir ensemble dans d’autres contrées africaines.
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