PM libanais Najib Mikati: le Liban tient à maintenir les meilleures relations avec les pays arabes et pays du Golfe
- Suite à une polémique autour d’une nouvelle crise entre l'Arabie saoudite et le Liban, sur fond des déclarations précédentes du ministre libanais de l'Information, concernant la guerre au Yémen

Lebanon
AA / Beyrouth
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré, ce mercredi, que son pays est “soucieux de maintenir les meilleures relations“ avec les pays arabes et pays du Golfe, et ce, dans le contexte d’une “crise“ entre Beyrouth et Riyad, à la suite des déclarations du ministre libanais de l'Information, George Kurdahi.
C’est ce qui ressort d'une conférence de presse, tenue après sa rencontre avec le président Michel Aoun, au palais présidentiel à Baabda, à l'est de Beyrouth, dont les éléments les plus saillants ont été rapportés par les médias locaux et par le compte officiel de la présidence de la République sur Twitter.
Mikati a déclaré : “Aoun m'a demandé de confirmer la position du Liban, qui espère entretenir les meilleures relations avec les pays arabes“.
Les polémiques autour d’une nouvelle "crise" entre l'Arabie saoudite et le Liban se sont intensifiées, suite à la diffusion d'une précédente interview de Kurdahi (avant sa nomination en tant que ministre), dans l'émission "Parlement du peuple", diffusée lundi, au cours de laquelle le ministre libanais a estimé que les Houthis du Yémen "se défendaient contre les attaques de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis".
Quelques heures plus tard, Kurdahi a clairement indiqué qu'il ne voulait pas offenser Riyad ou Abou Dhabi, ajoutant : "ce que j'ai dit, c’est que la guerre au Yémen est devenue absurde et doit cesser, je l'ai dit avec conviction non pas pour défendre le Yémen, mais aussi par estime pour l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et leurs intérêts".
Historiquement, des relations distinguées ont prévalu entre Riyad et Beyrouth, mais elles se sont sporadiquement ponctuées de certaines tensions. En mai dernier, le ministre libanais des Affaires étrangères de l'époque, Charbel Wehbé, avait demandé à être relevé de ses fonctions, à la suite de déclarations que certains considéraient comme offensantes envers l'Arabie saoudite et les États du Golfe.
Concernant la suspension des sessions du gouvernement, Mikati a déclaré : “nous menons des communications et des consultations pour tenir une réunion du Conseil des ministres, et si Dieu le veut, ce sera pour bientôt“.
Le 13 octobre dernier, la réunion du Conseil des ministres, qui était prévue à l'époque, a été reportée sine die, suite à l'insistance de ministres affiliés au Hezbollah et au mouvement Amal (deux partis chiites) pour que le conseil discute du dossier de l'enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, afin de dessaisir l'enquêteur judiciaire, le juge Tarek Bitar de l’affaire, à la suite d’accusations de “politisation“ à son encontre.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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