AA / Tunis / Fatma Ben Amor

La Conférence humanitaire internationale pour le Soudan et les pays voisins, tenue ce lundi à Paris, a permis de mobiliser plus de deux milliards d'euros en faveur de la population soudanaise, a annoncé le président français, Emmanuel Macron, à la clôture de la Conférence.

"Au total, nous pouvons annoncer que plus de 2 milliards d’euros seront mobilisés en faveur du peuple du Soudan", a déclaré Emmanuel Macron, précisant que sur les 2 milliards, les pays membres de l’Union européenne participeront à hauteur de 900 millions d’euros dont 110 millions par la France.

"Ce soutien (…) va permettre de répondre aux besoins les plus urgents dans les secteurs de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de la santé, de l’eau, de l’assainissement, de l’éducation, de la protection des plus vulnérables", a encore noté le président français.

Emmanuel Macron a, par ailleurs, appelé "solennellement" les belligérants à respecter le droit international humanitaire. "Cette mobilisation (...) c'est un message clair que nous passons aux belligérants en les appelant solennellement au respect du droit international humanitaire et de la protection des civils", a-t-il indiqué.

"Nous les exhortons à instaurer sans délai un cessez-le-feu, afin de permettre aux acteurs humanitaires d'atteindre l'ensemble des Soudanais dans le besoin", a-t-il encore dit.

"L'accès humanitaire ne doit pas être instrumentalisé à des fins militaires", a-t-il poursuivi, affirmant que "les crimes de guerre ne resteront pas impunis".

Le président français a tenu à saluer "le rôle indispensable joué par les pays voisins du Soudan (...) qui agissent au quotidien pour l'accueil des réfugiés soudanais", citant l'Egypte, l'Ethiopie, la Libye, la République centrafricaine, le Soudan du Sud et le Tchad.

"Nous n'oublions pas ce qui se passe au Soudan", a insisté Macron.

La France a organisé ce lundi 15 avril, un an jour pour jour après le déclenchement de la guerre au Soudan, une "Conférence humanitaire internationale pour le Soudan et les pays voisins", en partenariat avec l'Allemagne et l'Union européenne.

L'armée soudanaise et les Forces de Soutien Rapide sont engagées, depuis le 15 avril 2023, dans des affrontements qu'une série de cessez-le-feu n'a pas réussi à interrompre.

L'armée, sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de Soutien Rapide, menées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemidti), s'accusent mutuellement d'être responsables du déclenchement des hostilités et d'avoir commis des violations lors des accords de cessez-le-feu successifs.